Lorsqu’on acquiert un nouvel appareil, il est difficile d’évaluer sa fiabilité et sa durabilité. Et ce ne sont pas des informations qu’on obtient auprès du vendeur, puisque, bien souvent, il les ignore également. L’apparence, la qualité des finitions, le poids ou d’autres éléments, tels que la renommée de la marque, peuvent certes rassurer sur la bonne facture de l’objet. Mais cela ne suffit pas pour se faire une idée précise de la qualité de fabrication des composants internes de l’appareil (lire encadré).
Taux de pannes variable
Les ordinateurs portables n’échappent pas à cette règle, même si les évolutions techniques peuvent faire croire le contraire. Le stockage des données se fait traditionnellement sur des disques durs. Ces derniers sont constitués de plateaux en rotation sur lesquels des têtes magnétiques inscrivent les données. Ils permettent de stocker plusieurs téraoctets pour un coût très raisonnable.
Désormais, ils sont peu à peu remplacés par des «disques» électroniques SSD (pour «solid-state drive») qui ont l’avantage d’être beaucoup plus rapides, plus petits et silencieux. Et l’absence de pièces mécaniques, sources de fragilité, est elle aussi un atout. Mais ce n’est pas pour autant que les SSD ne tombent jamais en rade. Avec des taux de pannes de moins de 1% pour les plus fiables et de plus de 10% pour certains, il y a fort à parier que tout utilisateur de matériel informatique soit confronté un jour ou l’autre, à une avarie.
Gare aux données!
Les conséquences peuvent naturellement être désastreuses, car toutes les données sont généralement perdues. Adieu documents, photos de vacances et tout le toutim. C’est pour cela qu’il vaut mieux prévenir que guérir en pensant à faire des sauvegardes régulières sur un espace de stockage externe.
Prisonnier du constructeur
Un disque dur qui rend l’âme ne sonne pas la mort d’un ordinateur. Il peut être remplacé et le système d’exploitation (Windows, Mac OSX, etc.) réinstallé. Cette opération n’est généralement pas complexe. D’autant qu’on peut facilement s’en procurer auprès du fournisseur de son choix, car les dimensions, les interfaces et les connecteurs sont très standardisés.
Le hic, c’est que l’informatique évolue très vite et que certains ordinateurs sont désormais équipés de SSD en barrette. Plus petits encore que les SSD classiques, ils font le bonheur des ultrabooks et des portables. Hélas, certains constructeurs ont choisi d’utiliser des disques propriétaires qui n’ont pas de connecteurs standardisés. En cas de réparation ou lors d’une simple augmentation de la capacité, cela oblige le client de passer par le fabricant. Bien souvent, ce dernier en profite alors pour pratiquer des prix élevés. Pour un ultrabook Asus tombé en panne après deux ans et un mois, un client a par exemple reçu un devis de près de 800 fr. (dont 500 fr. pour la fourniture du matériel) afin de remplacer son SSD de 256 Gb. C’est énorme, quand on sait que l’on trouve des SSD de même capacité pour moins de 200 fr.
Lors du choix d’un portable équipé d’un SSD, il vaut donc la peine de se renseigner (auprès du vendeur ou via internet) sur le type de disque installé dans la machine. Car s’il s’agit d’un modèle propriétaire, l’augmentation de la capacité ou sa réparation peuvent coûter extrêmement cher.
Christophe Inaebnit
Éclairage
Le coup du mauvais numéro
C’est bien souvent lorsqu’un problème survient qu’on se rend compte que l’achat n’était pas aussi judicieux qu’il y paraissait. Ce n’est pas pour autant qu’il faut tirer des conclusions hâtives sur la qualité et la durabilité d’un produit. En effet, ce n’est pas parce qu’un appareil tombe soudainement en rade qu’il est forcément mauvais.
Malgré le soin apporté à la fabrication et à tous les contrôles de qualité effectués, aucun constructeur ne peut produire des appareils parfaits. Et aucun produit ou modèle ne peuvent se targuer de ne jamais connaître le moindre problème. Il y a toujours un taux de défaillance. Il suffit parfois de tomber sur le mauvais numéro d’un modèle qui fonctionne très bien chez des milliers d’autres utilisateurs. C’est ce qui s’appelle... la faute à pas de chance!