Sommaire
- signalétiqueUn label unique fait encore et toujours défaut en SuisseEn Suisse, aucun label ne permet de reconnaître du premier coup d’œil un produit compostable. Certaines marchandises comportent une mention, mais en tout petits caractères seulement. Idem sur les emballages de légumes, dont le label européen DIN-CERTCO est très discret: c’est en fait le quadrillage blanc qui sert de point de repère. Et d’autres produits, comme certaines assiettes ou gobelets de Biolan, restent totalement muets sur leurs vertus écologiques. Dès lors, comment, s’y retrouver? «Il est effectivement important de clarifier la signalétique, reconnaît Jérôme de Rham, distributeur en Suisse romande de la marque Biolan. Nous nous préparons à rectifier le tir.»Au service d’information genevois «Inf-eau-déchets», Grégoire Pralong regrette cette absence de label. La Ville de Genève n’entend pas pour autant renoncer à la vaisselle compostable (voir ci-dessus), partant de l’idée que les communes se doivent de donner l’exemple.Et le bilan écologique? Jérôme de Rham admet qu’il n’est pas toujours positif: «Notre vaisselle en amidon présente un bon éco-bilan, mais ce n’est pas le cas des produits en herbe de Chine et en palmier, pour lesquels le transport depuis les pays de production suffit à les rendre écologiquement peu intéressants. Mais ce n’est pas une raison pour les abandonner: ils habituent les consommateurs à composter.» Quant au label DIN-CERTCO, il offre un bon éco-bilan, assure Migros, même si la matière première vient d’Italie.Rolf Kettler, spécialiste des déchets à l’Office fédéral de l’environnement, se montre sceptique face à la vague du compostable: «Il sort chaque année un nouveau produit. Malheureusement, les consommateurs peinent à les reconnaître. D’autre part, dans les grands composts en plein air, les matières légères, comme la vaisselle jetable, restent en surface et se dégradent mal.»Et François Marthaler, responsable du Bureau d’investigation sur le recyclage et la durabilité (BIRD), est encore plus sévère: «Que les fabricants arrêtent de proposer des produits qui créent davantage de problèmes qu’ils n’en résolvent! Au bout du compte, les collectivités publiques ne parviennent pas à organiser le recyclage.»
Vaisselle jetable, emballages de légumes et barquettes à viande, boîtes d’œufs et torchons à vaisselle, jeux de construction à base de maïs: la liste des produits destinés au compost ne cesse de s’allonger.
La Ville de Genève, comme plusieurs communes du canton, a par exemple décidé de rendre obligatoire l’usage de la vaisselle compostable lors des manifestations publiques. Pendant les Fêtes de Genève et de la Fête de la musique, la vaisselle jetable habituelle a donc...
Article payant
Pour lire cet article, connectez-vous ou choisissez l'un de nos abonnements.
Abonnements dès 8 Francs