La société ComPlus reçoit un blâme
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Bon à Savoir 06-2003
04.06.2003
Christian Chevrolet
Dans notre édition de janvier 2003, nous rapportions que la société ComPlus, mandatée par l’opérateur téléphonique Econophone pour la recherche de nouveaux abonnés, utilisait un document faisant directement référence à Bon à Savoir dans le cadre de ses démarchages. On pouvait y lire que ComPlus avait «choisi Econophone pour ses services classés premiers devant tous ses concurrents par Bon à Savoir N° 3».
Or, il fallait remonter à mars 2000 pour retrouver ce classemen...
Dans notre édition de janvier 2003, nous rapportions que la société ComPlus, mandatée par l’opérateur téléphonique Econophone pour la recherche de nouveaux abonnés, utilisait un document faisant directement référence à Bon à Savoir dans le cadre de ses démarchages. On pouvait y lire que ComPlus avait «choisi Econophone pour ses services classés premiers devant tous ses concurrents par Bon à Savoir N° 3».
Or, il fallait remonter à mars 2000 pour retrouver ce classement, qui ne concernait en plus que les renseignements obtenus par les lignes réservées aux clients! Comme, à plusieurs reprises, nous avons demandé à ComPlus de supprimer cette référence et que nous n’avons pas obtenu gain de cause, nous avons fini par porter plainte pour publicité mensongère devant la Commission suisse pour la loyauté (CSL). La Commission a rendu son verdict le 9 avril dernier. Elle donne raison à Bon à Savoir et adresse un blâme à ComPlus.
Dans sa défense, ComPlus a pourtant tenté de faire valoir un courrier dont, pour des raisons restées inexpliquées, nous n’avons jamais eu connaissance, et a demandé aux juges de «recommander à M. Chevrolet de faire part de la totale bonne foi de ComPlus auprès de ses lecteurs». Les membres de la Première Chambre de la CSL ne l’ont pas entendu de cette oreille: «Même si ce
document avait existé, répondent-ils dans leur arrêt, il ne serait pas possible de suivre l’argumentation de la défenderesse selon laquelle, à défaut de réponse à ses propositions, elle était en droit d’admettre un accord tacite de la part du plaignant. Bien au contraire, (…) il serait revenu à la défenderesse de redemander, le cas échéant, à celui-ci un accord explicite (…). Aucun annonceur ne peut en effet s’arroger le droit de faire référence à un tiers dans sa publicité sans l’accord de ce dernier.»
Poursuite superflue
Fin stratège, ComPlus a toutefois retiré la référence à Bon à Savoir de ses nouveaux documents dès que nous avons porté plainte. La Chambre a donc rendu l’arrêt suivant:
• Il est constaté que le plaignant, en tant que rédacteur en chef de Bon à Savoir, a le droit de refuser la référence à sa revue dans la publicité de la défenderesse et que cette dernière est tenue de s’y plier.
• Il est pris et donné acte du fait que, dans son nouveau certificat de garantie, la défenderesse a supprimé toute référence à la revue Bon à Savoir, ce qui rend superflu la poursuite de cette affaire.
Autrement dit: ComPlus ne peut en aucun cas faire référence à notre magazi-
ne sans notre autorisation. Nous comptons sur la vigilance de nos lecteurs pour nous faire part de tout écart à cette décision.
C. C.