Quel point commun entre certains industriels, les autorités sanitaires et la société Telebilling, laquelle piège les consommateurs avec ses concours bidon (lire page 5)? Aucun, dites-vous?
Vous devriez avoir raison… Hélas, le numéro de Bon à Savoir que vous tenez dans vos mains démontre qu’il y en a un: la tromperie!
Quelle soit volontaire ou non, il y a en effet bel et bien tromperie à l’égard des consommateurs de la part de l’industrie alimentaire. En 2007 déjà, nous avions révélé une présence importante de sel dans les soupes à la tomate que nous avions analysées. Conscients des risques sur la santé d’une alimentation trop riche en sel, les fabricants se sont engagés à plusieurs reprises à en réduire progressivement la teneur dans leurs produits. En 2011, la situation ne s’est pas améliorée. Au contraire: les potages en contiennent, en moyenne, davantage (lire pages 16 et 17).
Ces soupes renferment aussi des additifs, dont certains devraient être évités, tant leur accumulation dans l’organisme peut être nocive. Or, au lieu d’appliquer le principe de précaution, et donc de les interdire, les autorités sanitaires helvétiques en limitent simplement les teneurs.
Pour les éviter, encore faudrait-il les repérer. Là encore, les autorités ne nous aident pas: si l’indication des additifs est obligatoire sur les étiquettes, aucun règlement ne contraint les fabricants à mentionner leur code, les fameux «E» suivis de trois ou quatre chiffres. Cette standardisation n’est certes pas idéale, mais elle nous permet au moins de les reconnaître (lire page 14).
Dans ce contexte, les consommateurs partagent un même sentiment, celui d’être – volontairement ou non – trop souvent trompés!
Zeynep Ersan Berdoz