A la fin de 2012, UPC Cablecom annonçait offrir gracieusement un bouquet de 55 chaînes numériques à ses abonnés, moyennant une légère hausse de tarif (1 fr. dès janvier 2013 et 60 ct. supplémentaires dès 2014). Le câblo-opérateur, qui dessert 1,5 million de ménages, propose, en prime, l’accès à internet. En Suisse romande, tout le monde n’est cependant pas logé à la même enseigne. Notre article «La TV numérique sur un plateau»
(BàS 1/2013(1)) a du reste suscité de nombreuses questions de nos lecteurs. Florilège.
«Je paie davantage pour une prestation identique: est-ce normal?»
Yves Margot, propriétaire d’un chalet aux Paccots (FR), trouve les coups de manche d’UPC Cablecom un peu fort de café: depuis le mois de janvier, il se voit en effet facturer le supplément annoncé, sans avoir pour autant accès à la manne numérique. Le câblo-opérateur lui demande encore un peu de patience. «Nous n’avons terminé la modernisation des réseaux de Châtel-St-Denis et des Paccots qu’à la fin de janvier et un câble défectueux nous empêche encore d’offrir tous nos services.» UPC Cablecom pense pouvoir remédier à la situation dès la mi-mars. De son côté, Monsieur Prix, qui n’a pas connaissance d’autres cas similaires, invite l’abonné à se plaindre auprès de ses services si le problème devait subsister (2).
«UPC Cablecom affirme offrir gratuitement une connexion à internet, mais m’a facturé 99 fr. pour un modem wifi. Pourquoi?»
Il ne faut pas confondre l’accès à internet gratuit – moyennant une mise en service de 49 fr. – avec la diffusion sans fil dans l’appartement. Pour disposer de celle-ci, il est impératif d’acquérir un modem wifi (dès 39 fr.).
«Si mon quartier est desservi correctement, la connexion est-elle assurée partout?»
Non, la transmission d’internet et de la vidéo à la demande nécessite que l’installation de l’immeuble ait également été modernisée.
«Est-il possible de changer de câblo-opérateur?»
Non, la desserte est assurée par un seul téléréseau et les prestataires se partagent le territoire. Comme il n’y a pas de concurrence, c’est Monsieur Prix qui est chargé de vérifier que les tarifs soient jus tifiés en regard des prestations.
Les clients mécontents peuvent s’adresser à ses services.
«La desserte est-elle plus étendue chez les câblo-opérateurs ou chez Swisscom?»
Quelque 80% des ménages connectés à un téléréseau peuvent aujourd’hui capter la transmission digitale. Quant à Swisscom TV, elle assure aujourd’hui la desserte de 90% du territoire en résolution standard et 84% en qualité HD. Chacun peut vérifier sur www.swisscom.ch/checker l’état de sa connexion à l’opérateur téléphonique.
«J’habite Genève où la desserte est assurée par Naxoo. Ai-je aussi droit à la TV numérique?»
Oui, car le réseau câblé du bout du lac a aligné son offre sur UPC Cablecom à la fin de 2012. Depuis le mois de février, il a toutefois cessé d’émettre au format TNT (véhiculé par les antennes râteaux) et a basculé complètement au format DVB-C (par le câble). Cette transition ne pose pas de problème sur les téléviseurs récents, et donc compatibles. Sur les modèles plus anciens, en revanche, elle exige l’acquisition d’un décodeur externe (environ 150 fr.). Cet appareil n’est pas pris en charge par le câblo-opérateur genevois, car ce dernier n’a, contrairement à UPC Cablecom, pas augmenté le prix du raccordement. A moins, bien sûr, de se contenter de la TV analogique, de qualité moindre.
«Comment capter la TV numérique sur mon enregistreur?»
L’enregistreur HD-DVD capte les programmes en passant par le téléviseur. Si celui-ci est correctement équipé pour la modulation digitale, l’enregistrement se fera automatiquement dans ce format.
«Pourquoi ne puis-je pas exporter les programmes enregistrés vers un autre support numérique (DVD)?»
La réponse à cette question n’est pas d’ordre technique, mais juridique, car elle relève des droits d’auteur. Swisscom et les câblo-opérateurs sont ici logés à la même enseigne. Idem pour les films loués, qui s’effacent après 24h ou 48 h selon les cas.
Claire Houriet Rime
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