Les forums des acteurs du marché de la TV, en Suisse, sont remplis de messages peu flatteurs, notamment en ce qui concerne leur boîtier. Des chaînes qui buggent, des fonctions qui ne «marchent» pas, des sous-titres indisponibles, les plaintes sont légion. Vu le prix des abonnements, les clients ont de quoi râler. Certains ont trouvé la parade: ils n’ont plus qu’un seul forfait internet, le contenu étant diffusé par ce biais sur l’écran plat. Il existe, en effet, plusieurs moyens de se passer des boîtiers TV des opérateurs et de leurs onéreux contrats. Voici les principaux.
Chromecast (45 fr.)
La petite clé de Google se branche directement au téléviseur via une prise HDMI. Il suffit, ensuite, d’une connexion wifi et d’un appareil comme une tablette, un ordinateur ou un smartphone doté d’un navigateur Chrome. Après une configuration simple et rapide, la Chromecast permet alors de diffuser n’importe quel contenu du navigateur Chrome sur la télévision. Une fois installée, l’extension Videostream for Google Chromecast lit également les vidéos stockées sur le disque dur ainsi que d’éventuels sous-titres.
Mieux: des applications sont directement intégrées au système. Ainsi, si on possède un compte Netflix (à 12.90 fr./mois pour de la HD), on peut regarder ses films ou ses séries par l’intermédiaire de la clé. Idem avec Zattoo (Version Premium à 65 fr./an). L’utilisateur peut alors zapper via son smartphone – ou tout autre écran – et choisir plus de 40 chaînes en HD avec une fonction replay de sept jours.
La petite clé permet également de transformer son installation en console de jeux par le biais d’un smartphone Android ou d’un iPhone. La liste complète des applications est disponible sur www.chromecast.com/apps. Il s’agit donc d’une option intéressante, car peu chère et avec de nombreuses possibilités. Elle est notamment adaptée aux télévisions qui n’ont pas de connexion wifi et d’applications intégrées (lire Lecteurs Blu-ray, consoles ou TV connectées).
Apple TV (99 fr.)
Un peu plus chère que la Chromecast, cette solution conviendra bien aux fans de l’environnement Apple. Le système est similaire à celui de Google avec des possibilités de diffuser des contenus d’une multitude de sources, comme Netflix, Zattoo et Teleboy, mais aussi depuis l’iTunes Store (films en location dès 1.50 fr.).
Comme souvent avec la marque américaine, l’environnement est plus «fermé», et il est donc plus difficile, pour de nouveaux acteurs, de développer des applications. Cela a aussi des avantages. L’Apple TV paraît en effet plus professionnelle et fiable que la Chromecast. Autre atout: il est possible de connecter le boîtier via un câble ethernet, et donc d’éviter des problèmes de connexion wifi peu performante. Enfin, une télécommande est fournie ce qui permet de laisser son ordinateur ou son smartphone à distance.
Amazon Fire TV (129 fr.) et Roku 3 Streaming Player (169 fr.)
Plus chères et avant tout destinées au marché américain, les solutions d’Amazon et de Roku sont aussi disponibles en Suisse. Il n’est toutefois pas garanti que les services soient tous compatibles sur notre territoire et il convient de bien se renseigner avant l’achat.
Elles disposent, comme l’Apple TV, de connexion ethernet ou wifi et embarquent une interface avec des applications, et ne nécessitent donc pas d’ordinateur, de tablette ou de smartphone comme la Chromecast. Ces installations permettent aussi de diffuser du contenu Netflix, YouTube ou encore Zattoo (pour la première uniquement).
Lecteurs Blu-ray, consoles ou TV connectées
Les personnes qui ont un téléviseur de dernière génération doté d’une connexion directe à internet ainsi que des applications intégrées n’ont pas nécessairement besoin d’une clé ou d’un boîtier HDMI. Elles peuvent très bien se passer d’un abonnement classique et utiliser un abonnement Zattoo (Samsung Smart TV et LG Smart TV) ou Teleboy (Samsung Smart TV) ou profiter du catalogue Netflix.
Certaines consoles de jeux font aussi office d’intermédiaires entre du contenu présent sur internet et l’écran TV, comme, par exemple, la Xbox de Microsoft. C’est également le cas de la majorité des lecteurs Blu-ray.
Loïc Delacour