Depuis 2012, H&M et quelques autres enseignes se proposent de récupérer d’anciens vêtements en échange de bons d’achat. Les gains obtenus sont souvent minces et la démarche peut, certes, ressembler à un coup de pub (voir encadré). Mais elle a au moins l’intérêt de nous rappeler que nos habits, même usagés, ont une valeur. Voici quelques pistes pour mettre de l’ordre dans sa penderie.
➛Les conteneurs de collecte
C’est parfois la solution la plus simple. A l’instar des bennes de Texaid, ces conteneurs permettent en effet d’évacuer de grandes quantités de vêtements indésirables. Les habits en bon état sont revalorisés dans des magasins de seconde main, en Suisse et à l’étranger. Les étoffes les plus abîmées seront, elles, recyclées de diverses manières, en devenant des chiffons d’essuyage par exemple.
➛Les boutiques de seconde main
Deux genres d’enseignes doivent être distingués. Dans la première catégorie, on trouve des associations à vocation caritative à l’instar de Picpus, les brocantes de Caritas, du Centre social protestant (CSP) ou encore de l’Armée du Salut. Comme avec les conteneurs de collecte, celui qui veut se délester de ses fripes le fait, ici, sous forme de don. Si les quantités sont importantes, les habits peuvent, sur demande, être récupérés au domicile même du bienfaiteur.
La seconde catégorie comprend les boutiques de seconde main commerciales qui permettent de gagner un peu d’argent. La plupart fonctionnent sur le principe du dépôt: elles réceptionnent une pièce et l’exposent dans les rayons durant une période prédéfinie (trois mois ou six mois par exemple). Si le vêtement est vendu, le revenu est partagé entre le magasin et celui qui a proposé l’article.
➛Vide-dressing
Pour les plus motivés, il est également possible de tenir un stand dans un vide-dressing. Dans un café, devant un gymnase, une église ou, carrément dans la rue, divers événements sont régulièrement organisés dans toute la Suisse romande. Pour se tenir au courant des rencontres organisées dans sa région, une petite recherche sur internet, et particulièrement sur les réseaux sociaux, sera nécessaire, étant donné qu’aucun site ne recense.
➛Vente en ligne
Outres les plateformes de petites annonces, comme anibis.ch ou
ricardo.ch, qui possèdent une rubrique «mode», Facebook est aussi devenu un lieu de commerce intéressant. De nombreuses pages, comportant dans leurs noms des combinaisons, telles que «objets à vendre» ou «vide-dressing» se trouvent en quelques clics. Elles permettent de mettre en ligne une photo de l’habit pour tenter de le vendre à d’autres internautes.
Bernard Utz
Eclairage
Echange habits contre bons d’achat
Pendant longtemps, Texaid était la principale entreprise active dans la récupération de vêtements usagés, avec un actionnariat composé, pour moitié, de six organisations caritatives dont Caritas et la Croix-Rouge. Mais, depuis peu, une concurrence s’est développée. C’est en 2012 que plusieurs magasins ont commencé à offrir des bons d’achat en échange d’anciens vêtements. H&M propose, par exemple, un bon de 5 fr. (valable à partir d’un achat de 30 fr.) pour chaque sac d’articles textiles. Les habits ne doivent pas forcément provenir de ses magasins et peuvent être en mauvais état. Chez Blackout, le système est similaire, avec une réduction de 5 fr. accordée sur une dépense de 25 fr. au moins. Vögele Shoes offre un rabais de 1 fr. par paire de chaussures ramenée par tranche de 10 fr. d’achat. Derrière ces différentes offres se cache une même entreprise, sans but caritatif, nommée I:CO. Texaid a donc réagi et récolte désormais aussi des habits dans certains magasins. Chez Schild, on reçoit un bon de 10 fr. valable à partir d’un achat de 50 fr.