A la conclusion d’une assurance automobile, le courtier aura tendance à prévoir le maximum d’options dans la police, alourdissant parfois inutilement la prime annuelle. Grand classique en la matière, l’assurance parking mérite une attention particulière, sachant qu’une partie des dégâts sont déjà couverts de diverses manières.
Pour rappel, l’assurance auto est composée de plusieurs éléments, dont la quasi-totalité sont facultatifs (et qui peuvent, par ailleurs, être pris séparément auprès d’assureurs différents).
- Responsabilité civile – Seule assurance obligatoire, la RC couvre l’ensemble des dommages causés à autrui (dommages matériels et corporels). La RC n’assure cependant pas ses propres dommages.
- Casco partielle – Facultative, la casco partielle couvre les dégâts causés à son propre véhicule, à l’exception des cas de collision. Sont notamment assurés les dégâts à la suite d’un incendie ou dus aux éléments naturels (grêle, chute de pierres, etc.), certains actes de vandalisme (antenne arrachée, rétroviseur cassé, etc.), le vol, les collisions avec des animaux et les dégâts occasionnés par les fouines.
- Casco complète – Cette assurance reprend l’ensemble de la casco partielle, à laquelle s’ajoutent les dommages dus à une collision dont le conducteur est lui-même fautif (collision contre un véhicule, mais aussi un mur, un arbre, etc.). Et cela même en cas de faute grave, lorsqu’une complémentaire est prévue à cet effet.
Le rôle de la «parking»
Si, comme on vient de le rappeler, le vandalisme est déjà assuré par la casco – même partielle –, il convient d’ajouter une nuance de taille: les dégâts faits intentionnellement à la carrosserie ne sont pas couverts. Un lecteur en a d’ailleurs fait l’amère expérience: après avoir retrouvé sa voiture complètement saccagée, vitres cassées, carrosserie emboutie, antenne arrachée, la victime s’est aussitôt tournée auprès de sa casco. A sa grande surprise, seuls les dégâts faits aux vitres et à l’antenne ont été pris en charge, faute d’assurance parking.
Vu les milliers de francs que peut coûter la réparation d’une carrosserie, on comprend vite l’utilité de cette option parking. Mais attention, certaines compagnies se montrent parfois très restrictives. Un autre lecteur nous a par exemple raconté comment, malgré l’appui d’une expertise indépen dante, son assureur a refusé de le rembourser. Motif: le véhicule n’a peut-être pas été endommagé par un autre véhicule, mais par le chargement de cet autre véhicule, dégât qui n’est pas reconnu!
Coût à considérer
Le montant du dommage remboursable n’est pas plafonné dans l’assurance parking, mais le nombre de sinistres l’est le plus souvent, afin d’éviter les abus. Il est donc important de considérer le coût d’une telle police (de l’ordre de 200 à 400 fr. par an), sachant encore que, en cas de dommage avec délit de fuite, le Fonds national de garantie prend en charge les réparations, sous déduction d’une franchise de 1000 fr.; elle ne permet donc pas le remboursement pour une petite rayure intentionnelle (lire encadré). On peut ainsi conclure que l’assurance parking est surtout utile pour un véhicule flambant neuf, dont on tient à préserver l’esthétique.
Yves-Alain Cornu
Fonds de garantie pour tous
Le Fonds national de garantie (FNG), souvent méconnu, est une organisation financée par le prélèvement de 3.40 fr./an sur toutes les primes RC auto de Suisse. Le FNG couvre les dommages matériels et corporels causés par un auteur non identifié, lorsqu’aucune autre assurance ne permet de prise en charge. Quand les dégâts sont uniquement matériels, le remboursement est toutefois sujet à une franchise de 1000 fr. à charge de la victime. Pour y prétendre, il faut impérativement avoir fait établir un rapport de police mentionnant la fuite de l’auteur du dommage.
Plus d’infos: www.nbi.ch