Choisir le cartable de son enfant, c’est comme choisir une paire de chaussures: l’objet doit être adapté à la morphologie de celui qui le porte. Le prix dans tout ça? Il n’est pas déterminant. Au contraire, mieux vaut opter pour un sac abordable au début, car, à l’âge de 6 ou de 7 ans, la croissance des bambins est rapide, tout comme l’évolution de leurs goûts, remarque Susanne Thommen, physiothérapeute pour enfants et membre du pool de spécialistes de l’association Physiosuisse. Se tourner vers la seconde main peut d’ailleurs être un bon plan: les sites de petites annonces regorgent de cartables, parfois de marques, souvent en bon état et à un bon prix. Mais qu’il soit neuf ou d’occasion, le sac doit répondre à une série de critères aussi bien pratiques qu’ergonomiques.
⇨ Une dimension adaptée
Les élèves de 3e et de 4e Harmos transportent généralement un dossier cartonné de format A4 ainsi qu’un ou deux livres ou cahiers et une boîte à collation, note le Syndicat des enseignants romands. La charge peut toutefois varier selon les enseignants, certains utilisant plus de cahiers que d’autres. D’un point de vue ergonomique, plus le volume est grand, plus il est plus difficile de garder une bonne posture, note Susanne Thommen. Il n’est donc pas nécessaire d’acheter un mastodonte pour les premières années d’école. Un modèle offrant un volume entre 16 et 20 litres est suffisant. Idéalement, sa largeur devrait correspondre à la largeur des épaules de l’enfant. Il ne devrait pas descendre trop bas et son sommet devrait aussi correspondre à la hauteur des épaules.
⇨ Les avantages de la rigidité
Plus le sac est grand, plus son extérieur devrait être rigide, note la physiothérapeute. Cela évite qu’il se déforme sous le poids du matériel et que la posture de l’enfant en pâtisse. Autre avantage: un cartable rigide facilite le rangement, remarque Samuel Rohrbach, président du Syndicat des enseignants romands. En plus, les élèves ont moins tendance à le porter sur une seule épaule, ce qui est bénéfique pour le dos. Dans tous les cas, on veillera à opter pour un modèle dont la partie dorsale est rembourrée. C’est plus confortable et le sac épouse davantage la forme du dos pour une meilleure posture.
⇨ Préférer les poids plume
Le poids des cartables est très variable. Mieux vaut viser léger. Eviter, par exemple, les roulettes qui alourdissent l’ensemble. Le poids total, contenu inclus, ne devrait pas dépasser 10% à 15% du poids de l’enfant. Pour un écolier de 22 kilos, cela représente entre 2,2 et 3,3 kilos. Le problème du sac trop plein se pose rarement lors des premières années d’école, constate toutefois Susanne Thommen. C’est au deuxième cycle que les choses se compliquent.
⇨ Des bretelles à la juste longueur
Les bretelles devraient avoir une largeur d’au moins quatre centimètres et être bien molletonnées pour qu’elles ne pressent pas sur les épaules. L’enfant doit pouvoir facilement les ajuster, afin que le sac adhère bien au dos: pas trop courtes pour éviter un dos rond, ni trop longues pour éviter une cambrure, explique la physiothérapeute . Dans l’idéal, le sac devrait également disposer d’une ceinture abdominale permettant de le stabiliser et d’éviter de surcharger les épaules.
⇨ Visibilité = sécurité
Le cartable est également un accessoire de visibilité pour l’élève sur le chemin de l’école. Le TCS recommande de choisir des couleurs claires et lumineuses, plus visibles lorsqu’il fait sombre. Le sac devrait également être équipé d’éléments réfléchissants d’au moins deux centimètres. Selon des tests du TCS, ce sont les catadioptres blancs ou jaunes qui reflètent le mieux la lumière dans l’obscurité.