Le gazon gras, coupé en brosse, n’a plus la cote. Ecologistes et paysagistes relèvent que ces pelouses sont pratiquement stériles et qu’elles sont gourmandes en eau, en pesticides et en engrais. A l’inverse, les prairies fleuries offrent mille couleurs au jardin et ne demandent qu’à s’épanouir et à perdurer pour peu qu’on leur prépare le terrain. Pour ce faire, il existe, en gros, deux méthodes.
La plus simple consiste à effectuer un sursemis à même le vieux gazon, en début de saison (juin cette année). Pour commencer, griffer la surface à l’aide d’un scarificateur, puis disperser le mélange de graines à la volée en effectuant deux passages croisés, arroser. On procédera à deux fauches par an, la première (assez haute) à la fin de juin, après la floraison, la seconde à la fin de l’automne. Les plantes indigènes qu’on choisira sont habituées à la dure, il ne faut donc pas les arroser. On s’abstiendra, surtout d’épandre de l’engrais qui profiterait aux graminées aux dépens des fleurs! Lors de la fauche, faire sécher le foin sur place puis l’exporter en le secouant afin que les semences restent sur la parcelle.
L’autre méthode, plus exigeante, consiste à partir d’un sol nu, c’est-à-dire après avoir retiré le gazon et décompacté la terre avec un motoculteur. Mélanger la semence avec du sable et faire deux passages croisés. Même s'il existe des sélections pointues chez les grainetiers, les grandes surfaces vendent des mélanges adaptés à nos régions.
La première année, il faudra procéder entre deux et quatre coupes de nettoyage (à 10 cm) pour ne pas laisser les mauvaises herbes occuper le terrain. La première lorsque les adventices commencent à fleurir et dès qu’elles atteignent 30 cm pour les suivantes. Par la suite, deux fauches annuelles suffiront.