Il n’a l’air de rien avec son petit manteau tacheté et ses longues antennes. Pourtant, le capricorne asiatique est un ravageur particulièrement dangereux. Il s’attaque pratiquement à tous les feuillus: érables, saules, marronniers, bouleaux, platanes, etc., qu’il tue irrémédiablement en quelques années.
Originaire de Chine, ce coléoptère est passé par les Etats-Unis, la France et l’Italie, avant de poser ses pattes sur sols fribourgeois et thurgovien à l’automne dernier, planqué dans du bois de caisse. Il a, depuis, fait son apparition à Bâle, Berne, Lucerne, Zurich et Winterthour. Dans ce dernier canton, 60 arbres infestés en juillet de cette année ont dû être abattus d’urgence et incinérés, seul moyen d’endiguer la propagation.
Redoutant des dégâts considérables aux parcs publics, aux vergers et aux forêts, la Confédération a mis en place des mesures de protection, soumettant notamment les importations de pierres d’Asie à des contrôles sévères aux frontières. Pour sa part, le particulier est chaudement invité à informer les autorités forestières ou phytosanitaires (également via l’adresse [email protected]) s’il soupçonne qu’un de ses arbres est infecté. Dans la mesure du possible, il faut capturer l’intrus (et plutôt vif que mort) dans un récipient fermé ou, à défaut, le photographier.
Il est toutefois très improbable d’en apercevoir en cette saison, la période d’envol s’étendant d’avril à octobre, lorsqu’il fait chaud. Il faudra en revanche ouvrir l’œil aux beaux jours. Quant aux maisons, il n’y a, heureusement pas de risque d’en voir un squatter la charpente, l’animal ne pouvant survivre que dans des arbres vivants.