Le pissenlit est l’une des mauvaises herbes les plus communes mais aussi les plus tenaces. Cette plante présente de précieuses vertus pour la santé. Véritable concentré de vitamines et de sels minéraux, la dent de lion est également pauvre en calories (environ 40 kcal pour 100 g). Elle peut donc être consommée sans modération, en salade, en potée, dans les soupes ou encore sur des pâtes. A condition toutefois de ne pas abuser sur les lardons et la vinaigrette notamment.
Le plein de vitamines
Ses feuilles sont très riches en provitamine A, une substance très importante pour la vision. En effet, une carence entraîne une maladie de l’œil et peut conduire à la cécité, met en garde l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La dent de lion est aussi riche en vitamine C: 35 mg pour 100 g soit près d’un tiers des apports journaliers recommandés. A titre de comparaison, la laitue n’en contient que 9 mg/100g. Elle contient également de nombreuses vitamines du groupe B, notamment la B6 et la B9 (acide folique), qui protège contre les maladies cardiovasculaires et certaines formes de cancer selon la Société suisse de nutrition (SSN). Elle est également une source non négligeable de calcium, de magnésium et de fer. Enfin, l'amertume de ses feuilles lui confère une action dépurative.
Cueillette sauvage: danger
On trouve du pissenlit sur les marchés, bien sûr, mais aussi dans la nature. Les adeptes de la cueillette sauvage seront toutefois attentifs au risque d’échinococcose que ce type de ramassage présente. Cette maladie rare, mais grave, est surtout transmise par le renard, plus rarement par le chien et le chat. Elle peut s’avérer mortelle pour l’être humain prévient le site de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). En consommant des aliments contaminés, l’homme ingère les œufs du parasite, qui se développe ensuite lentement dans son foie. La maladie passe inaperçue pendant longtemps et peut se déclarer au bout de dix, voire quinze ans. Autrefois, elle entraînait la mort. Aujourd’hui, il faut suivre un traitement médicamenteux à vie, voire parfois subir une intervention chirurgicale. En Suisse, les régions les plus touchées sont le Plateau et le Jura.
l est donc conseillé de cuire, ou au minimum de laver soigneusement «les plantes ou fruits ramassés en forêt ainsi que les légumes, les salades et les baies provenant de cultures de plein air et les fruits tombés au sol», recommande l’OFSP.
Chantal Guyon