Payer des impôts, ce n’est pas rigolo! Mais c'est pire encore de les régler après l’échéance, sous peine d’être surtaxé. A l’inverse, les contribuables qui prennent de l’avance sont récompensés. Chaque canton manie le bâton et la carotte à sa manière.
L’intérêt rémunératoire est concédé au contribuable qui règle la note avant les dates d’échéance. On relève ici de gros écarts (voir tableau ci-contre), entre, d’un côté, les cantons plutôt radins, comme Berne et le Jura (0,25%), et, à l’opposé, le Valais, qui gratifie les contribuables zélés de 3,5%. Inutile toutefois d’espérer placer son épargne à ces taux préférentiels: les versements visiblement inadaptés sont remboursés sans gratification.
L’intérêt moratoire est prélevé, à l’inverse, si les acomptes ne sont pas payés à temps. La note grimpe jusqu’à 10% à Neuchâtel, sauf si le contribuable a négocié des paiements échelonnés sur la durée, auquel cas l’intérêt descend à 4,5%. Dans le Jura, ce taux est de 5%.
L’intérêt compensatoire, qui concerne les inévitables différences entre le montant effectivement dû et les acomptes facturés à titre provisoire. Tous les cantons le versent une fois le décompte établi. A l’inverse, l’intérêt court en faveur du fisc si les acomptes se révèlent insuffisants. La plupart appliquent des taux équivalents, à part Genève et Neuchâtel, où le taux est plus favorable au fisc. A Fribourg, c’est le contraire: le contribuable est gratifié de 3,5% et le fisc de 1,5%.
Pour télécharger le tableau comparatif, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.