Les offres «cashback», proposées par diverses entreprises comme Salt, Canon ou Brother, paraissent alléchantes. Le principe? Lorsqu’un client achète un nouvel appareil, le vendeur reprend, en sus, l’ancien modèle pour un montant déterminé.
Mais, comme Yvan Marro l’a appris à ses dépens, ces promotions sont régies par des conditions très strictes. En août, notre lecteur se rend à la succursale Interdiscount de Matran (FR), alléché par une offre rétrocédant 200 fr. sur les ordinateurs portables. «J’ai demandé au personnel si ce «cashback» fonctionnait vraiment. On m’a assuré que c’était le cas et qu’il suffisait de suivre les instructions sur internet.» Notre lecteur fait donc le pas et débourse plus de 1200 fr. pour un notebook Acer. «Ce prix était similaire chez d’autres vendeurs, mais la perspective de récupérer 200 fr. pour mon ancien appareil m’a poussé à l’acheter là», confie-t-il.
Vieilles bécanes exclues
Las, la suite ne va pas se dérouler comme prévu. Yvan Marro remplit les formulaires en ligne, et reçoit un courriel précisant que sa demande est provisoirement acceptée, dans l’attente de son ordinateur. Il l’envoie donc. Mais trois semaines plus tard, Interdiscount lui annonce que sa machine, en excellent état, est refusée, parce qu’elle est trop ancienne (six ans), alors que la limite a été fixée à cinq ans.
Yvan Marro a commis l’erreur de ne pas lire les conditions générales de reprise. Et celles-ci sont draconiennes. Outre un âge maximal, le notebook doit d’ailleurs être complet, avec ses accessoires ainsi qu’une batterie fonctionnelle, et intact, avec une «usure raisonnable».
Un niveau d’exigences qui n’est pas propre à Interdiscount et qu’on retrouve dans la plupart des offres «cashback». N’espérez donc pas refiler votre vieille machine à l’agonie, les appareils repris doivent être en excellent état. Et, pour éviter les déconvenues, il n’y a qu’une solution: bien lire, au préalable, les conditions du «cashback».
Yvan Marro reconnaît avoir fait une erreur sur ce point, mais il estime que le personnel du magasin aurait pu le mettre en garde. «Nous ne connaissons pas la manière dont le client a été informé. Si cela a été mal fait, nous nous en excusons», répond Nadine Käser, porte-parole d’Interdiscount.
M. Marro s’étonne aussi du préavis positif qu’il a reçu avant l’envoi. Interdiscount reconnaît ici une faille, mais rappelle qu’il appartient au client de consulter les conditions générales. L’enseigne a néanmoins fait un mini «geste» en remboursant les 12 fr. du coût de l’envoi et en retournant, sans frais, le vieil ordinateur.
Sébastien Sautebin