Si vous cherchez une voiture bon marché, vous opterez peut-être pour le modèle Aygo de chez Toyota. La petite voiture coûtait 12 000 fr. en 2021. Entre-temps, Toyota a rebaptisé son modèle Aygo X et demande 17 200 fr. pour le modèle de base. Une augmentation de 5200 fr., soit 43% de plus.
Le constructeur japonais n’est pas un cas isolé, comme le montre une comparaison des prix, effectuée par Bon à Savoir sur la base des listes de prix officiels de 2021 et début 2024. Seize des vingt modèles sélectionnés ont vu leurs prix augmenter d’au moins 8%. L’inflation, elle, n’a grimpé que de 5%.
Opel, Fiat et Mercedes plus chères
La hausse la plus spectaculaire s’observe chez la Dacia Sandero. Celle-ci coûtait 9690 fr. en 2021. A l’époque, le constructeur roumain se vantait de proposer la voiture la meilleur marché de Suisse. Son prix a entre-temps grimpé à 14 690 fr. en janvier 2024, soit 52% de plus. La Fiat Panda 1.0 Hybrid a vu son prix augmenter de 31%. Elle coûtait 12 490 fr. en 2021, contre 16 351 fr. fin janvier 2024. Chez Opel, le Crossland vaut 23% de plus qu’en 2021, tandis que la Mercedes GLB est passée de 45 900 fr. à 54 301 fr. Les augmentations se situent entre 3800 fr. et 8400 fr.
Les constructeurs justifient ces hausses avec les améliorations des nouveaux modèles. L’Aygo X aurait un nouveau châssis, ainsi que des systèmes de sécurité et des fonctions multimédias ultramodernes, écrit le service de presse de Toyota à Bon à Savoir. Dacia affirme que le modèle de base de sa Sandero ne disposait pas, à l’époque, de système de climatisation ou de radio. Elle se vendait mal, c’est pourquoi le modèle de base ne serait plus proposé. Quant à Mercedes, le constructeur allemand assure avoir perfectionné le design de sa GLB 180 et largement amélioré le modèle, sans fournir plus de détails.
Volkswagen, Fiat et Opel usent d’arguments similaires et évoquent la hausse du prix des matières premières ou des problèmes d’approvisionnement.
Les augmentations de prix ne sont toutefois pas nécessairement liées à une hausse des coûts. Le directeur financier de Daimler, par exemple, a admis il y a trois ans que l’offre de voitures neuves était volontairement limitée afin d’augmenter les bénéfices.
La conjoncture économique n’a par exemple pas empêché Tesla de revoir ses prix à la baisse: le constructeur basé aux Etats-Unis a massivement réduit les prix de plusieurs de ses voitures électriques. Le Model Y quatre roues motrices coûte 55 990 fr. en janvier 2024, 6000 fr. de moins qu’il y a trois ans.
Markus Fehlmann / jod
Economiser grâce à l’importation directe
Les prix sont généralement nettement plus bas en achetant sa voiture à l’étranger plutôt qu’auprès d’un revendeur suisse. La Mercedes GLB 180 coûte environ 44 200 fr. en Allemagne, 10 000 fr. de moins qu’en Suisse. Par ailleurs, l’acheteur peut demander le remboursement de la TVA (19% en Allemagne) et ne payer que la TVA suisse (8,1%).
L’importation comporte toutefois des coûts et nécessite quelques formalités. Il est impératif de présenter tous les documents nécessaires et de dédouaner la voiture, puis de s’acquitter d’une taxe sur les véhicules de 4%. Certains véhicules sont soumis à la taxe sur le CO2. Pour la Mercedes GLB 180, elle s’élève à environ 4000 fr.
Il peut être encore meilleur marché d’acheter sa voiture auprès de concessionnaires qui importent des modèles neufs sans passer par les importateurs officiels.
Exemple:
Une Seat Ateca coûte 38 250 fr. auprès du constructeur et seulement 34 000 fr. en Allemagne. Une fois les taxes payées, son importation revient à près de 36 000 fr. Un concessionnaire low-cost a récemment vendu ce modèle pour 28 350 fr. sur le site autoscout24.ch, soit près de 7600 fr. de moins. Il est donc utile de consulter la liste des importateurs directs sur vfas.ch.