C’est une évidence: il ne faut jamais dépenser l’argent que l’on n’a pas. Reste que, entre les bonnes intentions et la réalité, il n’y a qu’un pas souvent vite franchi avant de plonger dans les dettes. L’important est alors d’immédiatement réagir, sans attendre que d’éventuelles poursuites ne viennent encore envenimer la situation.
Pour bien faire, il faut absolument commencer par établir un budget, auquel il faudra s’en tenir impérativement. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de déterminer quel montant est disponible, chaque mois, pour rétablir la situation.
Il convient, ensuite, de prioriser le paiement des factures en cours, sous peine de se retrouver à la rue ou sans couverture maladie. Le tableau ci-contre, extrait de notre dossier pratique Au secours, j’ai des dettes*, récapitule les risques en cas de non-paiement et les mesures à prendre face à chaque type de prestation.
Mais cela ne suffira évidemment pas. Il faut encore entrer en contact avec les créanciers qui ne peuvent être payés, en tentant d’obtenir l’ajournement des échéances jusqu’à la fin des pourparlers, de façon à éviter les frais de rappel et autres intérêts de retard.
Ce type de négociation, qui devra aboutir à un véritable plan d’assainissement pour lequel les prestataires de service renoncent souvent à une partie des dettes, est complexe. Le soutien de spécialistes peut être nécessaire: Caritas (www.caritas-dettesconseil.ch), le Centre social protestant (www.csp.ch) ou encore les Services sociaux des cantons et des communes seront de bien meilleur conseil que les bureaux de désendettement commerciaux (lire «Assainir ses dettes à prix d’or», TCF 3/2011*).
Enfin, ne jamais céder à la facilité des petits crédits, qu’on ne devrait d’ailleurs, en principe, pas obtenir en situation de dettes. On ne bouche pas les vieux trous avec des nouveaux!
*Pour plus d’infos: «Au secours, j’ai des dettes»,
Pour télécharger le tableau se référer à l'encadré ci-contre.