Dans les blanchisseries suisses, les salariés se voient imposer d’intenses contraintes pour des salaires très bas. C’est le cas chez Elis, une entreprise française qui exploite 15 grandes blanchisseries en Suisse et dont l’un des principaux clients est le groupe de santé Hirslanden.
Un employé d’Elis a contacté notre rédaction et témoigne: il gagne 3000 fr. nets par mois. «Comment peut-on vivre avec ce salaire ici?» Hirslanden a fermé 17 blanchisseries internes à l’hôpital, alléguant chercher une meilleure efficacité. Dans 16 cas, Elis a obtenu le marché. Et les employés sont sommés de «faire le même travail, mais avec de moins en moins de temps». Alors que les médecins des cliniques Hirslanden perçoivent des honoraires records: jusqu’à cinq millions de fra. par an, selon l’émission Kassensturz.
«Nous respectons les directives de la branche textile et la législation, et nous nous soucions du bien-être de nos collaborateurs.», répond le directeur d’Elis. Mais le secteur n’est pas soumis à une convention collective de travail (CCT) au niveau national.
Nos collègues de K-Tipp ont récolté des témoignages qui révèlent un problème d’ampleur en Suisse: outre Hirslanden, de nombreux hôpitaux publics et maisons de retraite ont aussi fermé leurs blanchisseries. C’est le cas de l’Hôpital universitaire de Bâle ou les Hôpitaux cantonaux de Fribourg, Lucerne et Saint-Gall.
Dans les blanchisseries privées, les salaires de 3300 à 3600 fr. bruts sont la norme. Pourtant, il peut en être autrement: à l’Hôpital universitaire de
Zurich, qui dépend de la blanchisserie centrale de Zurich, un emploi à plein temps est payé au moins 3850 fr. par mois. Quant aux HUG (Hôpitaux universitaires de Genève), qui assurent cette tâche en interne, les employés gagnent au moins 4029 fr.
Daniel Mennig / ld
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