L’heure des sports d’hiver a sonné et, au rayon des skis, il y a l’embarras du choix. En collaboration avec l’Association autrichienne de consommateurs VKI, nous avons testé douze paires pour dames, entre 460 fr. et 890 fr. (voir tableau). Elles ont été soumises à deux séries de test: l’une sur le terrain, l’autre en laboratoire (lire encadré). Les résultats sont réjouissants: sur les douze modèles testés, onze ont été jugés «bon» et un seul, le Rossignol, a reçu l’appréciation «satisfaisant».
Selon les fabricants, le design de ces skis destinés aux dames n’est pas le seul point qui les différencie des modèles unisexes.
Leur fabrication varie également: le matériau utilisé est plus léger et l’amortissement plus important. Notons toutefois que ces skis se prêtent aussi aux hommes dont le poids est inférieur à la moyenne.
Technique au top
Les résultats des tests réalisés en laboratoire sont remarquables: neuf paires de skis ont obtenu un «très bon» et deux un «bon». Leur utilisation ne devrait donc pas poser de problème, mis à part quelques modèles dont l’épaisseur des carres est un peu juste. Si celles des modèles Salomon et Atomic dépassent les 2 mm, l’épaisseur des skis Dynastar, Elan et Rossignol est de moins 1,6 mm. Un problème qui ne concerne toutefois que les skieuses chevronnées qui font plusieurs aiguisages par saison.
Bonne pratique
Aujourd’hui, les fabricants sont nombreux à s’être reconvertis dans les skis de type «ro-cker». Légèrement plus larges et aux extrémités courbées, tel le profil d’une banane, ils ne crochent pas dans la neige, diminuent les efforts et facilitent la glisse dans la poudreuse. Ils sont particulièrement adaptés pour les débutantes en raison de leur simplicité à être manœuvrés.
Dans ce test, ces skis ont démontré leur efficacité. Et, pour preuve: ceux fabriqués à l’ancienne (Völkl, Nordica et Elan) se retrouvent en queue de classement. Lors des tests pratiques, les skieuses étaient divisées en deux groupes: celles pour le côté fun, en skiant convivialement, et les autres pour l’aspect sportif, en skiant de façon plus poussée. Si, pour la plupart des modèles, les résultats des tests pratiques se rejoignent, les skis Head, Völkl et Dinastar, plutôt destinés aux conduites sportives, ont été notés plus sévèrement par le groupe fun.
Jeanette Büchel / Marie Tschumi
EN DÉTAIL
Les critères du test
L’Association autrichienne d’information aux consommateurs VKI a testé les skis en laboratoire et sur les pistes selon les critères suivants.
Test pratique
Huit skieuses expérimentées de niveau bon à très bon ont évalué les skis sur le terrain. Pour les juger, elles ont été départagées selon leurs compétences en deux catégories: certaines pour le «fun» et les autres pour le côté «sportif».
> Qualité de la glisse: les skis ont été évalués dans des virages à rayon court et à rayon long, lors de godille et sur des pistes non préparées.
> Dynamique du ski: en faisant un tour complet, le ski se laisse-t-il guider sans glisser sur le côté? Les lattes participent-elles activement ou réactivement aux changements de direction?
> Confort: réaction des skis dans différentes situations et stabilité lors de descente en schuss et à allure normale. Les vibrations et les amortissements ont également été testés.
Test technique
> Test de collision: les lattes et les extrémités ont été chargées de divers poids, puis lâchées sur une plaque métallique.
> Résistance des carres aux chocs: tenue des carres après un impact.
> Epaisseur des carres: elle a été mesurée sur le devant, à l’arrière et au milieu du ski. Une priorité particulière a été accordée à cette dernière dans notre évaluation.