Il y a mille et une façons de louer une voiture cet été. Parmi elles, la location entre particuliers rencontre un franc succès, particulièrement en France, premier pays européen à pratiquer cette forme de location, selon une étude réalisée récemment. Sachant qu’une voiture passe près de 90% de son temps à dormir dans un garage ou sur une place de parc, les propriétaires trouvent là un bon moyen d’alléger un peu la facture de leur carriole.
Mais le système a aussi ses avantages pour le locataire, y compris lorsqu’il est un touriste suisse! Car les tarifs pratiqués sont généralement moins élevés que chez les loueurs professionnels. Lesquels ont d’ailleurs lancé des enseignes low-cost pour contrer cette nouvelle concurrence. Ainsi, la location d’une Citroën C1, à Bordeaux, coûte 105 € la journée (250 km inclus) chez un professionnel contre 49 € sur www.ouicar.fr.
Louer en quelques clics
Le fonctionnement est simple: les propriétaires proposent leur véhicule sur un site internet en indiquant leurs créneaux de disponibilité, le lieu où ils sont situés, le genre de voiture et le prix demandé par jour, au kilomètre, etc. De leur côté, les locataires inscrits sur le site, âgés de plus de 21 ans et possédant un permis de conduire valable en France (obtenu depuis plus de deux ans) réservent l’automobile pour quelques heures, jours ou semaines. La gamme des véhicules proposée est très variée: elle va de la Smart à la Renault Espace, en passant par la grosse berline de luxe. La formule est non seulement moins chère qu’une location traditionnelle, mais elle est aussi plus souple (possibilité de trouver un véhicule dans des villages ou des hameaux isolés qui ne disposent pas d’une agence de location traditionnelle, location à l’heure, etc.).
Bien choisir
Sur le papier, tout cela paraît idyllique. Un minimum de prudence s’impose toutefois. Flairant le bon filon, de nombreux sites se sont en effet spécialisés dans ce créneau au cours de ces dernières années. Et tous ne sont pas sérieux. Quelques mesures simples peuvent néanmoins séparer le bon grain de l’ivraie.
Les entreprises les plus fiables se démarquent de leurs concurrentes en proposant un contrat d’assurance tous risques. En cas de pépin, il prend en charge les dégâts une fois la franchise déduite (entre 300 € et 800 € en général). Les plateformes drivy.com, livop.fr et ouicar.fr, par exemple, ont un partenariat avec l’assureur MMA, tandis que cityzencar.com fait appel à la MAT et deways.com à la Macif.
Attention cependant, tous les dommages ne sont pas forcément couverts et les exclusions varient selon les contrats. Cela va du bris de glace aux dommages occasionnés aux parties hautes du véhicule à cause du non-respect de la limite du gabarit et/ou d’une mauvaise appréciation d’un passage (sic!), voire aux bagages et autres accessoires.
L’ancienneté du site est également un gage de qualité. Cette information figure généralement dans la rubrique de présentation de l’entreprise. On n’oubliera pas, non plus, de se renseigner sur la procédure de la remise des clés. Livop, par exemple, fonctionne sur le même principe que Mobility: une carte à puce permet d’ouvrir le véhicule et de récupérer les clés à l’intérieur. Enfin, on sera attentif aux modalités d’inscription pour les propriétaires de l’automobile: le site procède-t-il à une inspection détaillée de la voiture avant sa mise en location ou se contente-t-il de l’évaluation des internautes?
En Suisse aussi
Il n’y a pas qu’en France où la formule remporte du succès. Ce type d’initiative existe notamment aux Etats-Unis avec RelayRides et en Angleterre grâce à WhipCar mais aussi en Suisse via le site 2em.ch où le locataire doit toutefois avoir une assurance RC privée avec un module complémentaire qui couvre ce genre de location.
Chantal Guyon