Magnétoscope ou lecteur DVD?

Sommaire

• dvd ou vhs: les plus et les moinsDVD• Les plus– Qualité de l’image et du son.– Support quasi inusable.– Peut servir aussi de platine pour les CD audio.– Permet d’intervenir dans l’image (zoom, sous-titres, changements d’angle de caméra, etc.).– Offre croissante et aujourd’hui prépondérante de titres dans le commerce.– Titres vendus enrichis de nombreux «bonus» (making-off, interviews, rushes, etc.).– Format 4/3 ou 16/9 à volonté.– Protection parentale: possibilité de verrouiller électroniquement certains disques ou certaines séquences.• Les moins– Sauf exceptions onéreuses, pas de possibilité d’enregistrement.– Support plus délicat à manipuler (très sensible aux traces de doigts et aux rayures).– Division du monde en «zones» limitant le choix des titres.VHS• Les plus– Possibilité d’enregistrer plusieurs fois sur le même support.– Manipulation très simple, y compris pour les enfants.– Robustesse.– Prix modeste.– Possibilité de faire du montage de séquences, d’insérer du doublage-son, etc. (sur certains appareils).– Grande capacité de stockage des cassettes (jusqu’à 8 heures en vitesse lente).• Les moins– Usure rapide de la cassette.– Qualité très médiocre de l’image.– Qualité parfois médiocre du son.– Pas d’interactivité possible.– Peu adéquat pour une installation de «home cinema».Un bon lecteur de DVDCompatibilité avec différents supportsLe cahier des charges originel du DVD comportait une contrainte très stricte: le disque devait avoir un diamètre de 12 cm, exactement comme le CD — un grand succès économique dont on voulait reprendre les ingrédients. C’est ce qui permet aujourd’hui à la plupart des lecteurs de DVD de pouvoir jouer également d’autres formats de même diamètre. Car un lecteur DVD fait une excellente platine à CD audio. Si vous souhaitez vous en servir comme telle, votre lecteur devrait pouvoir lire tout ou partie des formats suivants:• CD, ainsi que CD-R (CD enregistrable), CD-RW (CD enregistrable à plusieurs reprises);• DVD-audio — un standard assez rare où des informations vidéo s’ajoutent à la musique — ou DVD-RW;lMP3, le format le plus commun de codage de la musique téléchargée sur Internet.ErgonomieCertaines télécommandes ont une «logique» plutôt déconcertante. Autant y jeter un coup d’œil avant de se décider pour un modèle.ConnectiqueC’est ce qui relie le lecteur aux autres appareils avec lesquels il est en interaction (téléviseur, chaîne stéréo, etc.). Avec les décodeurs internes, c’est donc le facteur le plus important pour bénéficier de toutes les qualités du DVD. «Qui peut le plus peut le moins»: autant viser large pour se réserver des possibilités d’évolution. Equipé comme suit, un lecteur sera paré pour tous les usages qu’on souhaite en faire — le brancher sur un projecteur ou l’intégrer à une installation home cinema :• prise Péritel pour la sortie du signal S-Vidéo + RVB (voir «Qualité de l’image»);• sortie vidéo «composite»;• sortie YUV, pour brancher le DVD sur un appareil compatible avec ce format;• sortie audio «cinch» pour formats stéréo ou 5.1;• sortie audio numérique (coaxiale/optique).Fonctions interactivesElles permettent à l’utilisateur d’intervenir dans le film projeté. Au choix et selon les goûts:lzoom, variation de l’angle de prise de vue;• lecture accélérée et ralentis modulables;lchangement de langue;• karaoké, clé parentale pour verrouiller certains disques ou certaines scènes, etc.Qualité de l’imageEn fait, entre un appareil haut de gamme et son cousin bon marché, les différences de qualité d’image ne sont pas flagrantes. Celles qui existent néanmoins sont déterminées par les formats de codage numérique de l’image que le lecteur est capable de traiter, et surtout de restituer au téléviseur par la prise adaptée. Il existe quatre formats principaux:• Composite: le format le plus standard... et le moins performant (les informations de lumière, couleurs et synchronisation sont mêlées);• S-Vidéo (pour «Super-Vidéo»): lumière et couleurs sont transmises sur deux fils différents, la synchronisation étant mêlée à la lumière. Meilleure résolution et meilleures couleurs;• RVB (rouge-vert-bleu, RGB en anglais), ou YUV: les formats les plus performants. Le YUV n’est toutefois utile que si l’on branche le lecteur sur un projecteur vidéo, ou sur certains téléviseurs.C’est donc la présence ou non (voir «Connectique») de prises de sortie pour ces différents formats qui fera la différence en termes d’image, dans la mesure où le téléviseur ou l’écran utilisés sont capables de la mettre en valeur!Zone (Voir BAS 4/2001)Les inventeurs du DVD ont découpé le monde en zones, afin d’éviter des téléscopages entre commercialisation de DVD et sortie de films en salle. Un lecteur DVD de zone 2 (Europe) ne peut donc théoriquement pas lire un DVD de zone 1 (USA). Or, ceux-ci sortent souvent avant, en général avec des sous-titres anglais et des «bonus» plus généreux. Les cinéphiles pressés jugeront donc indispensable d’acquérir un lecteur dit «dézoné», capable de lire les DVD de n’importe quelle zone. Mieux vaut se renseigner avant l’achat.Un bon magnétoscopeLa programmationTous les magnétoscopes modernes proposent des fonctions simplifiant à l’extrême la programmation. Les plus courants:• VPS («Video Program System») ou PDC («Programmation par données commandées»): l’heure du début du programme, annoncée par la chaîne, constitue un code à 4 chiffres que la chaîne envoie au début et à la fin de l’émission pour lancer puis arrêter l’enregistrement. C’est l’idéal: pas besoin de compter avec un retard prévisible, pas de risque de coupure 3 minutes avant la fin.• ShowView: un code de chiffres aléatoires, indiqué sur le programme TV, est affecté à chaque programme. Le magnétoscope détermine de lui-même tous les paramètres de l’enregistrement – à condition qu’il n’y ait pas d’erreur. Peut échouer si le mode VPS est activé.• Programmations multiples: les bons magnétoscopes permettent une programmation multiple, jusqu’à 16 programmes par mois.Les facilités de mise en routeUn magnétoscope possède son propre récepteur — sans quoi il serait impossible de regarder un programme tout en enregistrant un autre. Inconvénient: l’ordre des chaînes programmées sur le magnétoscope doit être le même que sur le téléviseur, sinon, bonjour la confusion. Un travail fastidieux que l’utilisateur doit faire lui-même, à moins que son appareil soit équipé d’une fonction automatique telle que «Plug and Play» ou «autostore». Le format vidéoNe désigne pas les dimensions de votre magnétoscope, mais le standard de cassettes pour lequel il est conçu. Aujourd’hui, les principaux sont:• Le VHS (pour «Video Home System»). Le plus commun, inventé il y a presque trente ans par JVC. La bande passante est de 4,8 MHz, et la résolution horizontale de 300 points, pour une résolution verticale de 240 lignes (la moitié exactement de celle d’un DVD...).• Le S-VHS ou «super-VHS», développé en 1987. Les dimensions sont identiques, mais la bande magnétique est de qualité supérieure (ce qui nécessite des têtes de lecture différentes). La bande passante est de 7 MHz, et la résolution horizontale de 400 points pour une résolution verticale de 400 lignes. Le must du VHS, presque une alternative au DVD en termes de qualité — enregistrement en prime. Autres formats (utilisés par les magnétoscopes de salon):• Le VHS-C ou le S-VHS-C (C pour «compact»), des versions réduites des formats originaux, lisibles sur les magnétoscopes de salon via un adaptateur;• Le 8 mm, un petit format, et ses avatars: le Hi-8 et son évolution numérique le Mini-DV.Nombre de têtes de lectureTout magnétoscope est équipé de deux têtes linéaires, l’une pour effacer une cassette, l’autre pour lire la piste son standard de la bande. Mais lorsqu’on parle du nombre de «têtes», on désigne toujours les têtes hélicoïdales ou «têtes de tambour vidéo». Ce nombre détermine 4 familles de magnétoscopes et se traduit par des différences de qualité d’image et de son.• 2 têtes: une tête de lecture et d’enregistrement aux formats PAL/SECAM et parfois NTSC+ une tête de lecture du son en mono. Le minimum en bas de gamme.• 3 têtes: une tête de lecture en plus, pour obtenir de meilleurs ralentis, arrêts sur image ou accélérés.• 4 têtes: une tête d’enregistrement en plus, ce qui améliore encore la qualité des ralentis, des pauses ou des accélérés. Permet la fonction LP («long-playing»), un enregistrement à vitesse deux fois plus lente, doublant la durée d’enregistrement d’une cassette, au détriment de la qualité.• 6 têtes: encore deux têtes de lecture de plus pour le son, ce qui permet l’enregistrement et la restitution du son stéréo Nicam – un codage numérique du son de très bonne qualité, adopté par plusieurs chaînes de télévision.La durée de rembobinageL’option «ultra-rapide» permet de rembobiner 180 minutes de bande en quelque 60 secondes. Utile pour rembobiner la bande juste à temps pour démarrer un enregistrement… Autres fonctions utiles• Index: recherche automatique du début d’un programme, utile si on ne sait pas où commence le programme à enregistrer ou à effacer.• Sauvegarde mémoire: permet de sauver les réglages et les consignes en cas de coupure d’alimentation. Limitée à quelques minutes sur certains modèles, jusqu’à 30 minutes sur d’autres.• Affichage: le mini-écran du magnétoscope affiche au minimum la fonction en cours. Mais certains donnent en plus le temps écoulé et le temps restant.• Reconnaissance automatique des chaînes: facilite la navigation (utile lorsqu’on reçoit beaucoup de stations).La connectiqueCe qui relie le magnétoscope aux autres appareils avec lesquels il est en interaction. Au minimum:• 2 prises Péritel: ces larges prises à broches sont le standard adopté pour la transmission des signaux vidéo.• 2 sorties audio (gauche/droite) type «cinch» à l’arrière de l’appareil, pour le relier à vos enceintes stéréo ;• 1 prise d’entrée vidéo/audio en façade, pour y brancher un caméscope ou tout autre appareil analogique.