Les abonnements de téléphonie mobile qui permettent le téléchargement illimité de données sont encore chers en Suisse. Dès lors, de nombreux clients optent pour une offre avec limite mensuelle. Mais que se passe-t-il lorsqu’elle est atteinte avant la fin du mois? La pratique des trois grands opérateurs nationaux diffère, et la prudence doit être de mise, car il est très facile de se voir facturer des frais non désirés. Démonstration.
➛ Salt
Lorsqu’il atteint son quota, l’abonné reçoit un SMS qui le dirige vers une page internet de Salt. Celle-ci lui offre quatre possibilités: continuer de surfer en payant chacune des données téléchargées ou choisir l’un des trois «packs» d’extension. Le hic? Un seul et unique clic sur un rectangle vert (voir photo) déclenche immédiatement l’achat, sans la moindre étape de confirmation! Or, les termes «acheter» ou «commander» ne figurent nulle part sur le formulaire. Des témoignages recueillis sur le forum de Salt prouvent que des clients se sont fait piéger par le procédé. L’opérateur nous a toutefois répondu que, selon lui, le système d’achat est suffisamment clair pour qu’il ne soit pas nécessaire d’ajouter une étape de confirmation. De plus, en cas d’erreur, les clients peuvent annuler leur achat… à condition de contacter le Service clients.
➛ Sunrise
Ici, la facturation est encore plus radicale. L’abonné reçoit un SMS qui l’avertit que, s’il ne fait rien, l’option payante «Sunrise Speed extra» sera activée automatiquement et lui permettra de continuer de surfer au prix de 1 fr./jour jusqu’à la fin du mois. Il est pourtant possible de continuer à naviguer gratuitement, à vitesse réduite. Mais, pour cela, il faut agir: un SMS avec la consigne «Speed auto stop» doit être envoyé pour désactiver l’option. Selon l’opérateur, cette manière de faire n’est pas problématique, car l’activation automatique de ce supplément payant est «un élément qui fait partie intégrante du contrat», et dont les conditions sont décrites avec précision lors de sa conclusion.
➛ Swisscom
Le géant bleu est le seul qui ne pousse pas ses abonnés à la consommation, en les avertissant simplement par SMS quand ils atteignent leur limite. Revers de la médaille: pour continuer de surfer, ils n’ont pas la possibilité d’acheter des paquets de données supplémentaires, mais paient 10 ct. par Mo téléchargé, jusqu’à un plafond de 5 fr. par jour.
Vincent Cherpillod