Les réveils dits radiopilotés que nous avons testés disposent d'une électronique leur permettant de recevoir les signaux de réglage horaire DCF77 transmis par un émetteur situé à Mainflingen, près de Francfort, en Allemagne. Ce dernier possède une horloge atomique au césium, qui donne l'heure absolue, avec un écart théorique d'une seconde d'erreur pour un million d'années.
Bénéficiant de ce réglage à distance, les réveils radiopilotés sont donc ultraprécis. Mais, au- delà de cette qualité, que valent-ils vraiment?
Pour notre test, nous avons acheté douze modèles que nous avons envoyés au laboratoire PZT Testing Consulting Certification, à Wilhelmshaven, en Allemagne, afin que ses experts procèdent à différents examens (lire encadré).
Les résultats
Aucun réveil n’obtient un résultat brillant, malgré des notes souvent bonnes dans les différents critères, comme le fonctionnement, la lisibilité de l’écran ou la consommation électrique. La raison: tous les appareils testés émettent un rayonnement trop important, ce qui leur a valu une pénalité sur leur note finale.
Rayonnement: les câbles
Il n’y a pas de normes fixant des valeurs maximales de rayonnement électromagnétique pour les réveils. Nous nous sommes donc orientés vers la norme suédoise TCO’03, établie pour les écrans d’ordinateurs. Les valeurs indicatives sont sévères, étant donné qu’on passe généralement beaucoup de temps devant son moniteur. C’est un point commun avec les réveils, qui sont eux aussi situés à proximité immédiate de nos têtes durant de nombreuses heures, puisque nous dormons toute la nuit à leur côté.
A une distance de 30 centimètres, le rayonnement électrique ne doit pas dépasser 10 volts par mètre dans les basses fréquences, selon la norme TCO. Les réveils testés outrepassent de trois à neuf fois cette valeur indicative.
Remarque importante: ce ne sont pas les appareils eux-mêmes qui sont la source du rayonnement, mais les câbles et les adaptateurs. Si l’on utilise les mêmes réveils avec des piles, le rayonnement n’est plus mesurable.
Il est donc vivement recommandé de faire fonctionner son réveil avec des piles plutôt que sur le réseau électrique. Cela n’est toutefois pas possible avec le M-Electronics PCR19 et le Technoline WT-490. De plus, le TFA Thermo-Light et l’Intertronic Colour Weather Station, nécessitent tellement d’énergie que l’usage de piles n’est pas pertinent. Pour le premier, il faudrait changer les batteries huit fois par an et pas moins de seize fois pour le second!
Touches à l’arrière
La plupart des réveils sont faciles à utiliser et ont un mode d’emploi clair. Les appareils Technoline ont néanmoins créé quelques problèmes: il a fallu quatre heures au WT-535 pour indiquer l’heure exacte et plus encore pour le WT-490. A noter aussi que les touches de réglage du Conrad 671730, du TFA Thermo-Light ainsi que des Oregon Scientific RM 309 P et EW 96 se trouvent à l’arrière, ce qui complique leur utilisation.
Jeannette Büchel / séb
Norme TCO’03
Le test du laboratoire PZT a porté sur les critères suivants:
- Prise en main: deux experts se sont intéressés à la facilité de mise en service des appareils. Ils ont étudié la clarté de leur mode d’emploi ainsi que leur caractère intuitif et logique. Ils ont aussi noté la lisibilité de l’écran, de jour comme de nuit.
- Qualité de réception: il s’agissait de déterminer la capacité du réveil à bien recevoir les signaux DCF77, même lorsqu’ils sont faibles.
- Consommation électrique: testée en usage courant, en excluant les fonctions spéciales, comme la projection de l’heure sur les murs ou le plafond.
- Rayonnement: le laboratoire a quantifié le rayonnement électromagnétique émis par les réveils. Les mesures ont été effectuées avec différentes fréquences ainsi qu’à des distances de 30 et 50 centimètres.