Pratique pour réchauffer un plat ou même pour la cuisson de certains aliments, le four à micro-ondes n’est pourtant pas toujours efficace.
Trop chaud, trop froid, trop tiède… La température des aliments est parfois décevante. Et cela s’est vérifié avec notre test de huit appareils de 50 fr. à 150 fr., réalisé avec notre partenaire alémanique saldo.
Dangereux germes
Résultat: seuls deux appareils ont mérité la mention «bon», les autres ont été jugés «satisfaisant» (voir tableau). Le principal point faible est l’irrégularité de la température d’un plat réchauffé. Et cela n’est pas sans danger, puisqu’un aliment mal cuit peut contenir des germes nocifs (lire l’encadré). Heureusement, en matière de sécurité, aucun modèle n’a, par contre, été jugé problématique pour ce qui est des émissions de rayons électromagnétiques.
Test en conditions réelles
L’Institut allemand de recherche sur les produits (ipi) a effectué un test complet des huit appareils sélectionnés.
1 Test pratique – Le test pratique, reprenant les conditions d’utilisation réelle, s’est déroulé en quatre phases (ci-après). A chaque fois qu’un programme automatique était disponible pour la fonction testée, il a été utilisé. Sinon, les testeurs se sont fiés aux conseils de cuisson des modes d’emploi.
- > Décongélation: les experts de l’ipi ont décongelé, à chaque fois, un kilo de viande hachée surgelée (à –20°C). Ensuite, ils ont mesuré la température de la viande en surface et à l’intérieur. L’écart entre les prises de températures devait être le plus réduit possible.
- > Réchauffage d’un plat composé: une assiette constituée de trois aliments différents a été réchauffée, puis l’uniformité de la température a été évaluée pour l’ensemble du plat. Plus les écarts de température étaient marqués entre chaque aliment, plus les testeurs ont été sévères dans leur jugement.
- > Régularité du réchauffage: douze thermomètres ont été plantés dans un plat de 500 g de purée de pommes de terre, afin d’évaluer la régularité de la chaleur de ce mets.
- > Décongélation et cuisson: en une seule étape, un plat de lasagnes surgelées de 400 g a été décongelé et cuit au four à micro-ondes. La température devait atteindre au moins 70°C et être la plus régulière possible.
2 Maniabilité – La facilité d’utilisation des fours à micro-ondes a également été évaluée: porte, poignée, interrupteur, programmation, affichage et nettoyage ont ainsi été passés au crible.
3 Sécurité – Le laboratoire a cherché d’éventuelles fuites d’ondes électromagnétiques à l’extérieur des appareils. La norme tolérée en vigueur ne devait pas être dépassée.
4 Consommation électrique – Durant le test pratique, la consommation électrique de chaque micro-ondes a été mesurée et évaluée.
Fust veut mieux faire
Seul le four Satrap MG 5020 a eu une note relativement basse pour sa consommation électrique, car il était le seul à disposer d’une fonction «grill», qui elle-même consomme de l’énergie, utilisée par les testeurs lors de la cuisson des lasagnes.
En réaction à notre test, le porte-parole de Samsung, dont le modèle MW 81 W s’est placé en queue de classement, précise seulement que les tests internes ont été satisfaisants. Tout comme celui de Candy Hoover, qui ajoute que ces tests sont normalement réalisés avec de l’eau et non des aliments solides. Seul Fust semble s’inquiéter de son mauvais point (régularité du réchauffage) et annonce vouloir améliorer l’uniformité de la température pour tous les mets.
Jeannette Büchel / yac
Pour télécharger le tableau comparatif de tous les produits, reportez-vous à l'encadré à gauche au-dessous de la photo.
Conseils pratiques
On l’a vérifié dans notre test, les micro-ondes n’émettent quasiment aucune fuite d’ondes électromagnétiques nocives. Cela est vrai tant que le cadre de la porte et ses joints restent propres et bien étanches. Et comme l’explique l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), les aliments réchauffés ne contiennent pas eux-mêmes de micro-ondes. Par ailleurs, ceux-ci conservent davantage de vitamines C qu’avec les méthodes de cuisson conventionnelles.
Gare aux germes!
Les réels dangers viennent d’ailleurs: toujours selon l’OFSP, les principaux risques proviennent d’aliments trop chauds (brûlures possibles) ou au contraire trop froids. Car, mal réchauffés, les germes contenus dans les aliments ne sont pas détruits. Pour y parvenir, les aliments doivent être réchauffés à 70°C pendant dix minutes au moins et remués de temps en temps afin qu’ils soient réchauffés uniformément (en particulier pour les aliments de bébés, qui peuvent paraître tièdes à certains endroits, mais sont brûlants à d’autres).
Aliments explosifs
Les aliments avec une enveloppe ou une peau (œufs, tomates, pommes de terre, saucisses, etc.) peuvent éclater dans le four ou une fois sortis. Par conséquent, ils doivent être percés ou pelés avant leur passage au micro-ondes. Les récipients hermétiques et autres biberons doivent également être ouverts, pour les mêmes raisons.
Enfin, il peut arriver que des liquides soient réchauffés au-delà de leur point d’ébullition sans qu’il y ait de bulles ni de vapeur. A la moindre secousse, ces liquides surchauffés peuvent exploser et brûler l’utilisateur. Selon l’OFSP on peut écarter ce risque en plaçant dans le récipient une tige en verre ou une cuillère en matériau résistant.
.