Une bonne autonomie est toujours un élément appréciable d’un téléphone portable. Avec notre partenaire alémanique saldo, nous avons donc demandé au laboratoire spécialisé Müller BBM, à Munich, d’examiner dix appareils récents des marques LG, Motorola, Nokia, Sagem, Samsung et Sony Ericsson. Les modèles K770i et W910i de Sony Ericsson s’emparent des deux premières places du classement (voir tableau). Le W910i est même le seul à décrocher l’appréciation «très bon», après avoir obtenu la meilleure note sur trois des cinq critères du test. Les autres mobiles sont jugés «bon» pour quatre d’entre eux et «satisfaisant» pour les cinq autres. Pas de grandes déceptions donc, mais des performances variant néanmoins considérablement selon les critères (lire l’encadré).
Les résultats
En autonomie musicale, Sony Ericsson obtient les meilleurs scores avec 20,6 heures pour le W910i et 19,8 heures pour le K770i. Pour obtenir une note satisfaisante sur ce critère, la batterie devait garantir au moins dix heures d’écoute. Le Samsung D 900i est à peine parvenu à dépasser les six heures.
L’autonomie en conversation présente également de grandes différences. Dans de bonnes conditions de réception, le Sony Ericsson W910i a tenu 8,4 heures, contre seulement 4,8 heures dans de mauvaises conditions. En comparaison, le Samsung SGH U 700 n’a tenu que 4,6 et 2,4 heures.
De mauvaises performances en conversation n’impliquent toutefois pas nécessairement de piètres résultats en autonomie musicale et en stand-by. Le Samsung SGH U 700 permet ainsi d’écouter de la musique pendant 18 heures, ce qui est jugé «très bon», et assure un stand-by de 11,5 jours, considéré comme «bon».
Gourmand UMTS
Cinq des dix portables permettent d’utiliser le nouveau réseau UMTS, plus performant. Seul désavantage: l’UMTS, plus gourmand en énergie, provoque une forte baisse d’autonomie en conversation. Celle-ci chute de 4,2 heures (Sagem my 850 Carat) à 2,5 heures (Nokia 6500), soit des performances avoisinant celles du réseau GSM lors de mauvaises conditions de réception. Le W910i de Sony Ericsson qui, dans de bonnes conditions GSM, tient 8,4 heures de conversation, tombe à 3,7 heures en UMTS. Si l’on veut recharger sa batterie moins souvent, il est donc conseillé de décocher l’option UMTS de son mobile.
Données pas toujours fiables
Nokia promet jusqu’à 18 heures d’écoute musicale pour son 5310 Xpress Music. Lors de notre test, il n’a tenu que 15 heures. Sony Ericsson indique une durée de stand-by allant jusqu’à 14,5 jours pour son W910i. A l’essai, les batteries se sont toutefois épuisées en 11 jours. Hormis ces deux exceptions, notre test démontre que, dans la plupart des cas, les données fournies par les marques concernant l’autonomie en stand-by ou en conversation correspondent, ou sont mêmes inférieures à la réalité! Si vous ne faites néanmoins pas confiance aux chiffres officiels des fabricants, il existe une soution simple: il suffit de choisir un modèle possédant une batterie de plus de 900 mAh (milliampères/heure). Ils ont, lors de notre test, obtenu les trois premières places.
Beat Camenzind / Séb
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Les critères du test
Le laboratoire allemand Müller BBM a chargé et déchargé trois fois chaque batterie avant de procéder aux essais sur un réseau téléphonique réel, en utilisant systématiquement la même carte SIM. Le laboratoire s’est intéressé à:
1) L’autonomie en stand-by – Lors de cette évaluation, les économiseurs d’écran ont été déclenchés.
2) L’autonomie en écoute de musique – La musique a été diffusée au même volume et de façon permanente sur des écouteurs. Les portables ont été testés en situation réelle, c’est-à-dire en recherche constante de réseau, utilisant ainsi de l’énergie.
Les résultats enregistrés constituent des durées maximales, puisque les batteries utilisées étaient neuves.
3) L’autonomie en conversation – Ce point a été évalué dans de bon-nes et de mauvaises conditions de réseau.
Dans le premier cas, par exemple en ville et à l’extérieur d’un immeuble (les murs constituant autant d’obstacles), l’appareil a besoin de peu d’énergie pour communiquer, parce que le réseau urbain d’antennes est dense. En revanche, dans le second cas, par exemple en montagne, les conditions de communication sont moins favorables. Le téléphone utilisera donc plus d’énergie et la batterie se videra plus rapidement.
Le laboratoire a également évalué l’autonomie en conversation des modèles pouvant aussi être utilisés sur le réseau de nouvelle génération UMTS. Ce dernier autorise des taux de transferts de données bien supérieurs au réseau GSM.
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