Avoir un enfant, ça n’a pas de prix. Rien n’est moins sûr! L’amour et la joie – tout comme les ennuis d’ailleurs – que nous apportent nos chères têtes blondes ne sont pas quantifiables, c’est vrai. En revanche, les dépenses supplémentaires que le couple doit assumer pour sa progéniture peuvent être chiffrées, elles. Et, le moins qu'on puisse dire, c’est que papa et maman vont devoir se saigner pour assurer le bien-être de leur rejeton.
Démonstration
De 0 à 1 an, bébé coûte déjà plus de 7000 fr. (voir tableau) dont 1500 fr. rien que pour le mobilier (et encore, en restant raisonnable…). A ce montant s’ajoute celui des 2920 couches qui maintiendront les fesses de junior bien au sec au cours de ses 12 premiers mois de vie, soit près de 1000 fr. au total. Comblés par leur nouveau bonheur, les parents devront aussi inclure dans leur budget l’assurance maladie obligatoire (1080 fr.) ainsi que le lait et l’eau si maman n’allaite pas, plus les petits pots (1800 fr.).
Ça grandit et ça coûte cher
Mais, ce n’est pas fini! Une fois la première bougie d’anniversaire éteinte, mieux vaut que le portemonnaie de la nouvelle famille soit bien garni. Entre 1 et 6 ans, le chérubin grandit, apprend à parler et devient propre. A peine le temps de souffler et le voilà scolarisé. Durant cette période, notre petit ange va aussi cumuler les bobos ainsi que les autres maladies et multiplier les visites chez le pédiatre. Au final, la somme à débourser représente plus de
25 000 fr. par année.
De 7 à 12 ans, le marmot devient un vrai petit ado. Son caractère s’affirme. Tout comme ses goûts vestimentaires d’ailleurs. En étant très raisonnable, le budget «vêtements» à prévoir atteint tout de même 1380 fr. par année. Un montant qui peut aisément être multiplié par quatre si le préado ne jure que par les marques! Compter au total plus de 23 000 fr. l’an.
L’adolescence
Dernière ligne droite avant la majorité. Entre 13 et 18 ans, le physique du mouflet s’est étoffé.
Pour devenir grand et fort, il mange comme un ogre. Chaque année, il engloutit l’équivalent de quelque 5000 fr. en nourriture. Mais il a aussi des loisirs, un lecteur mp3, une tablette numérique et un téléphone portable, tout cela gracieusement offert par ses parents qui doivent maintenant débourser quelque 10 500 fr. par an en frais divers et variés. Ajoutons la nourriture, l’habillement et les autres joyeusetés et la facture annuelle atteint 25 380 fr.
Au final, l’addition est plutôt salée. Rien que pour les dépenses courantes, un enfant coûte quelque 430 000 fr. au minimum. Et c’est compter sans les frais de garde ni le coût du temps que les parents lui consacrent. En effet, la mère revoit généralement son activité professionnelle à la baisse, quand elle ne l’abandonne pas tout simplement, ce qui diminue d’autant les revenus dont dispose le ménage. En revanche, elle va faire en moyenne une vingtaine d’heures de tâches domestiques, non payées. Si ce travail devait être rémunéré, il représenterait, en fonction de la composition du ménage, entre 2100 et 4800 fr. par mois, selon une étude de l’Office fédéral de la statistique.
Et ce ne sont pas les allocations familiales ni les déductions fiscales qui vont sérieusement alléger la note. En fait, pour baisser la facture, il n’y a qu’une solution: agrandir la famille! Car, plus il y a d’enfants, moins ils coûtent cher… à l’unité!
Chantal Guyon
Pour télécharger le tableau comparatif, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.
