Quelques clics sur internet suffisent désormais à se constituer une discothèque. Mais la musique vendue sur la toile est, pour l’heure, cloisonnée par des barrières techniques et juridiques. Pour pouvoir l’écouter sur son baladeur, il faut donc apprivoiser les différents formats de musique proposés.
Sur les CD traditionnels, la musique est déjà stockée sous forme digitale, chaque titre «pesant» 40 Mo. L’invention du format MP3, en 1992, a permis de comprimer ces données en éliminant les fréquences imperceptibles pour l’oreille humaine. Avec, comme résultat, des morceaux entre huit et quinze fois plus «légers» que l’original, qu’on peut donc télécharger en quelques secondes.
Deux formats plus performants ont été développés par la suite. Le Windows Media Audio (WMA) est utilisé par Microsoft et l’Advanced Audio Coding (AAC) a été adopté par Apple.
Droits d’auteur
La circulation des fichiers est devenue si facile qu’elle menace bien sûr l’industrie du disque. Pour se protéger, celle-ci a imposé aux vendeurs en ligne de les verrouiller électroniquement contre les copies et gravures, pour éviter les reproductions à grande échelle. La plupart des fichiers WMA vendus en ligne sont donc équipés du mécanisme de verrouillage Digital Rights Management (DRM).
Le format AAC d’iTunes était, jusqu’ici, doté de la même fonction, mais Itunes vient d’obtenir des majors, les poids lourds de l’édition du disque, de pouvoir vendre les morceaux sans verrou anticopie. Depuis le mois de février 2009, les fichiers ne sont donc plus protégés, ce qui représente un très grand pas.
Baladeurs numériques
L’adjonction de ce mécanisme rend, en effet, de nombreux fichiers incompatibles avec tel ou tel baladeur. Pour l’heure, deux options s’offrent donc aux mélomanes. Le plus simple, malheureusement, est de flirter avec l’illégalité en téléchargeant gratuitement des morceaux sur des sites d’échange (lire TCF 01/2008). Le format utilisé, MP3, est universel.
La seconde option, plus compliquée mais plus honnête, consiste à remplir son caddie sur les sites payants (voir tableau). Ce qui implique de savoir à quelle famille appartient son baladeur numérique. Les possesseurs d’un Ipod, lié au format AAC, ne trouveront ainsi leur bonheur que sur iTunes. C’est aussi le site le mieux garni, avec plusieurs millions de titres.
La situation est plus délicate pour les baladeurs des autres marques, qui n’acceptent pas tous les fichiers équipés du mécanisme anticopie DRM, à moins de les convertir au prix de manipulations supplémentaires. Heureusement pour les mélomanes helvétiques, le site Ex Libris négocie également la levée des DRM.
Les tarifs
Faire ses emplettes en ligne permet d’acheter chaque morceau séparément (1.50 fr.) ou un album entier (15 fr.). Et iTunes facture 0.50 fr. par morceau ou 30% du prix de l’album pour faire tomber le verrouillage des droits d’auteur sur les anciens titres.
Une fois le titre choisi, on réglera son achat, soit par carte bancaire, soit avec l’option click&buy qui ajoutera la note à la facture téléphonique. En conservant le numéro de commande, afin de pouvoir télécharger une nouvelle fois le morceau en cas de problème.
Claire Houriet Rime
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