Que faire face au rhume des foins? La «rhinite allergique» affecte le sommeil et les loisirs, altère les performances à l’école ou au travail et s’avère gênante au quotidien. Nos collègues de Ma Santé ont fait le point avec Yannick Muller, médecin cadre et responsable de l’Unité allergologique du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).
Quand consulter
Le déclic doit venir en cas d’asthme ou de symptômes «persistants et invalidants»: respiration sifflante, réveil avec le souffle court au milieu de la nuit, difficultés dans la vie quotidienne.
Pour les symptômes légers
Limiter l’exposition aux pollens. En automédication: les antihistaminiques de 2e et 3e génération ne produisent, en principe, pas de somnolence. Ils sont vendus sans ordonnance en pharmacie. Mieux vaut anticiper que réagir et prendre un comprimé avant une promenade en plein air, sans attendre que l’allergie ne se déclenche.
Des gestes utiles
Des applications («MeteoSwiss», «Pollen-News», «Landi Meteo») permettent de surveiller les concentrations de pollen. Durant les pics polliniques, les spécialistes suggèrent d’adapter son mode de vie. Faire du sport en intérieur, installer un filtre à pollen dans sa voiture et chez soi, aller en altitude sont autant de gestes qui aident.
Tenter la désensibilisation
L’immunothérapie allergénique (ou désensibilisation) est le seul traitement qui agit sur les causes des allergies polliniques, note le Centre d’Allergie suisse aha!. Elle réduit les symptômes – jusqu’à les faire disparaître, parfois – et a un effet préventif sur l’asthme. Elle est conseillée pour les personnes réagissant à un faible nombre d’allergènes.
Durant trois à cinq ans, des allergènes polliniques sont injectés sous la peau ou pris sous forme de gouttes ou de comprimés, pour habituer le corps petit à petit. Le coût: jusqu’à 2000 fr., pris en charge par l’assurance de base.
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Laura Drompt