«Pour se rendre au Soudan ou en Ethiopie, c’est une catastrophe!» Katja Weissinger est passablement agacée par les services de visa des deux destinations africaines. Et pour cause: elle a reçu quatre fois son passeport en retour, mais sans le visa demandé. «Je les ai finalement obtenus, mais après de nombreuses lettres et des appels téléphoniques», explique-t-elle.
Alors, pour éviter ce genre de mésaventures, des sociétés spécialisées ou des agences de voyages proposent de s’occuper de toutes les démarches pour obtenir ce document à la place du touriste. Mais ces services sont-ils fiables? Et surtout chers?
Se déplacer reste le plus avantageux
Si un voyageur désire se rendre en Chine, en Inde ou en Russie, le moins coûteux sera de se rendre directement dans les ambassades ou aux consulats de ces pays. Les frais s’élèvent ainsi à 80 fr. pour les deux premières destinations et à 83 fr. pour l’hôte des récents Jeux olympiques. Ils peuvent augmenter légèrement lors de paiement par carte bancaire.
En Egypte, la procédure est plus simple, puisque le visa s’obtient directement à l’aéroport après l’atterrissage pour environ 13 fr. Il est aussi possible de l’acquérir à l'avance auprès des consulats de Genève, Berne ou Zurich, mais au prix plus élevé de 50 fr.
Agences de voyages ou sites: le prix grimpe
Si le trajet jusqu’à la ville hébergeant le consulat est trop long, le touriste peut se tourner vers les agences de voyages. Mais il en paiera le prix, puisque les tarifs sont parfois plus de deux fois plus élevés par ce biais. Les visas russes et chinois, par exemple, coûteront respectivement 138 fr. et 160 fr. chez Kuoni, 163 fr. et 160 fr. à Globetrotter ou encore 193 fr. et 221.80 fr. à Hotelplan.
Une autre option est de se tourner vers les sites internet spécialisés. Le consulat indien renvoie directement sur celui de vfsglobal.com, une filiale de Kuoni. Passer par ce service coûtera 121.80 fr., soit tout de même 41.80 fr. de plus que si l’on va le chercher directement sur place.
Savoir quel document se procurer
Visacentral.ch et Visaworld.ch offrent aussi ce genre de service. Le second est en allemand uniquement. Il convient de faire attention au document qui est réellement nécessaire.
Exemple: pour voyager en Australie, on peut se contenter d’un simple visa électronique gratuit dit «eVisitor» si on est ressortissant de l’UE ou de Suisse (avec un passeport valable six mois après la date du retour) disponible sur la plateforme www.immi.gov.au. Lorsqu’on utilise visacentral.ch, le site ne propose que les options «Tourisme (électronique)» qui correspond au visa ETA à 30 fr. ou «Tourisme» à 161.40 fr.
Sur le même site, il est aussi possible de se procurer un document pour l’entrée en Egypte. Si l’on choisit l’option d’envoi par courrier (la plus avantageuse), il en coûtera 160 fr., soit plus de douze fois le prix du visa obtenu directement à l’aéroport d’arrivée!
Mieux vaut donc, avant de passer par un de ces intermédiaires, vérifier les différentes options qui s’offrent à vous pour ne pas rajouter des frais de voyage inutiles.
Loïc Delacour
Avant d’aller au consulat
Heures d’ouverture: bien se renseigner, elles sont souvent très réduites.
Documents: des formulaires à télécharger sont parfois disponibles sur les sites internet des consulats.
Rendez-vous: indispensable si l’on veut éviter d’attendre ou de devoir retourner chez soi bredouille.
Par courrier: certains consulats acceptent des demandes effectuées par courrier. Mais attention au délai et aux éventuels frais supplémentaires!
Conditions: porter une attention particulière aux délais et autres conditions d’octroi du visa. Pour la Chine, par exemple, le document est valable 90 jours sur place et sa demande doit se faire au maximum trois mois avant l’entrée dans le pays.