Les banques ne sont pas des œuvres de charité. Encore moins lorsque leurs clients s’acquittent de certaines opérations au guichet. Jugez-en plutôt. En avril dernier, un de nos lecteurs, Michel Pilet, de Prilly, a souhaité offrir un repas à des connaissances dans un restaurant, sans toutefois être présent. Ses invités n’ont pas eu à se soucier de régler l’addition. Bon prince, l’aubergiste a accepté de lui envoyer une facture.
A la réception de ladite facture, notre lecteur se rend au guichet de sa Banque Raiffeisen, pour s’acquitter du montant dû: 142.50 fr. Bien mal lui en a pris. L’établissement lui a, en effet, prélevé une «taxe pour ordre de paiement suisse» de 15 fr., soit plus de 10% du total de la facture!
La raison? Le travail manuel occasionné à l’employé au guichet, répond Philippe Thévoz, porte-parole de Raiffeisen. Voilà pourquoi cette taxe fixe est prélevée pour les ordres individuels de paiement, qu’ils soient passés au guichet de la banque, par téléphone, par courrier ou par fax. Et, qu’on soit titulaire d’un compte sociétaire n’y change rien.
Cette pratique n’est toutefois pas réservée à la seule Banque Raiffeisen. La plupart des établissements facturent les opérations accomplies au guichet. Pour éviter les frais, il n’y a qu’une solution: mettre la main à la pâte et opter pour l’e-banking.
Les réfractaires s’acquitteront, quant à eux, de la facture au bureau de poste.