« J’ai acheté quatre pots de miel de sapin chez un producteur local. Le premier était bon, mais le deuxième avait un drôle de goût. Et les deux autres, que je n’ai pas ouverts, avaient le même aspect. Je ne retrouve d’ailleurs pas la texture ni la couleur du miel de sapin. Pour moi, ces pots sont défectueux, mais le producteur refuse de faire quoi que ce soit.»
Légalement, le vendeur est uniquement obligé de reprendre ou d’échanger un produit si celui-ci est entaché d’un défaut. Les autres motifs d’insatisfaction ne donnent pas de droit à un retour, même si, dans la pratique, de nombreux commerçants entrent en matière, à bien plaire.
Dans votre cas, l’enjeu est de savoir si le produit litigieux présentait objectivement un défaut ou s’il ne s’agit que d’une question de goût. S’il est expressément vendu comme du miel de sapin et que, dans les faits, selon des critères qualitatifs objectifs, ce n’est pas le cas, cela pourrait être considéré comme un défaut au sens juridique du terme. Mais, s’il n’est «juste» pas bon, c’est plus délicat, car les critères gustatifs sont, par essence, souvent très subjectifs. Le fait qu’il ne vous convienne pas ne constitue donc pas, en soi, un défaut vous permettant d’exiger une garantie sur le produit acheté.
En revanche, s’il est avéré que la marchandise est impropre à la consommation, on retombe sur le défaut objectif au sens juridique, donc ouvrant la voie à la garantie contre les défauts.
Kim Vallon