La question est sur toutes les lèvres: avec le vieillissement de la population, qui va payer les retraites? Quand la majorité de la population ne sera plus à même de travailler, qui va s’en charger? Pour que notre système solidaire fonctionne, la relève est indispensable.
En Suisse pourtant, tout est fait pour décourager les parents qui désirent avoir des enfants. Dernier exemple en date: le rejet de la réforme pour assurer une offre appropriée de structures extrafamiliales et, ainsi, aider à concilier la vie de famille et le travail.
Chez nos voisins français, la situation n’est guère plus reluisante. Le système des allocations familiales est en pleine mutation. Alors qu’une somme identique était accordée aux couples à partir de deux enfants, quels que soient leurs revenus, il est question aujourd’hui de moduler ce montant selon les ressources du ménage. Alors certes, prendre chez les plus riches ce qu’il faut pour aider les plus pauvres est une bonne chose en elle-même. Mais pas à partir d’un revenu de 3885 euros (4730 fr.) déjà, une somme franchement modique pour certaines familles vivant dans de grandes métropoles comme Paris.
Le problème dépasse largement les questions d’argent et les clivages gauche-droite. Il s’agit de notre avenir. Car, même si la crise sévit, la population continue de vieillir et, à l’inverse, la chute du taux de natalité se poursuit…
Pour assurer la pérennité de l’Europe et garantir une retraite à tous, ne faudrait-il pas, plutôt, investir dans la politique sociale et encourager les familles à s’agrandir?
Marie Tschumi