Si tout le monde vivait comme un Européen moyen, il faudrait l’équivalent de trois planètes pour fournir les ressources nécessaires et absorber les déchets. Avant d’épuiser la Terre, il convient donc de réagir en prenant conscience des conséquences de nos actes. Car, s’il est certain que les gouvernements et les groupes industriels sont concernés, on ignore souvent que nos petits gestes quotidiens, eux aussi, pèsent dans la balance.
En collaboration avec l’émission On en Parle (RSR, La Première), nous avons calculé l’impact d’une journée type, vécue selon deux scénarios différents – journées A et B – (lire pages 14-15), avec l’aide de Quantis, une spin-off de l’EPFL spécialisée dans l’élaboration d’écobilans. Pour chacun de ces gestes, Quantis a procédé à une analyse complète du cycle de vie, qui prend en compte tous les éléments nécessaires à leur réalisation (production, acquisition, utilisation, élimination).
Capital largement dépassé
Tous ces éléments ont été réunis sous forme de points «éco-impact», créés pour l’occasion, qui regroupent à la fois l’influence sur le réchauffement climatique (exprimé en grammes d’équivalent CO2 émis) ainsi que sur les écosystèmes (en part d’espèces disparues sur 1m2 pendant une année). Par exemple, une personne qui préfère les escaliers (0 pt) à l’ascenseur (1 pt) par souci d’écologie devrait savoir qu’acheter un bouquet de fleurs cultivées sous serre lui coûtera pas moins de 599 pts éco-impact (détails en pages 14-15)!
Au quotidien, il est donc possible d’agir directement sur l’environnement en faisant les bons choix. Car, au final, la même journée brûlera 1541 pts contre 4000 pts dans le pire des cas (voir tableau récapitulatif ci-dessous). Et encore, la moyenne européenne se situe à 1000 pts, ce qui est déjà trop pour notre chère planète. En effet, dans l’idéal, on ne devrait pas dépasser les 400 pts quotidiens pour s’assurer un avenir durable (bien sûr, notre journée type est un scénario choisi, sachant qu’on ne fait pas tous les jours le trajet Genève-Zurich ou qu’on n’achète pas quotidiennement un bouquet de fleurs).
Agir en amont
Pour approfondir la question, vous pouvez lire le détail de chaque point sur notre site internet (en grammes de CO2 et en impact sur les écosystèmes*) ou encore essayer notre calculateur d’éco-impact qui vous permettra d’évaluer votre propre bilan (lire encadré).
L’Office fédéral de l’environnement (OFEV), auquel nous avons montré les résultats de notre écobilan, se réjouit de la démarche qui montre que chaque citoyen peut, à son échelle, agir directement dans ses actions du quotidien (achats, mode de transport, etc.). Mais l’OFEV rappelle toutefois que de nombreux gestes sont conditionnés par nos choix effectués en amont. Parmi les plus significatifs: lieu d’habitation, genre de construction du logement, type de véhicule choisi, proximité des centre commerciaux et de loisirs, etc.
Yves-Alain Cornu
* BONUS WEB: Eco-impacts détaillés
Pour télécharger le tableau comparatif, se référer à l'encadré au-dessous de la photo.
EN LIGNE
Calculez votre propre impact
Et vous, quel est votre impact sur l’environnement? Pour vous en rendre compte, essayez notre calculateur en ligne, conçu par Quantis, qui reprend les principaux exemples de notre enquête comparative. Ascenseur ou escaliers, vélo ou voiture, remplissez le questionnaire et découvrez le poids de chacun de vos gestes, en détail. Pour chaque point éco-impact, vous découvrirez quelle part est attribuée aux émissions de CO2 dans l’atmosphère et quelle part pèse sur la biodiversité.
Notre calculateur d'éco-impact
Explications et résultats détaillés de notre enquête