Difficile de choisir la bonne pile dans l’éventail, toujours croissant des produits disponibles sur le marché. Certaines sont parfaites pour des appareils à faible consommation d’énergie, tandis que d’autres sont plus adaptées à des appareils high-tech nécessitant une tension élevée. Le choix d’une pile est donc primordial, car chaque modèle peut durer plus longtemps sur un appareil auquel il est adapté.
De plus, cela signifie que l’on consomme certainement davantage de piles qu’il n’en faudrait en réalité. La production de déchets pourrait donc être diminuée. Un fait non négligeable, vu que la plupart des modèles contiennent encore des métaux lourds toxiques et que, sur les 51 millions de piles vendues chaque année en Suisse, un tiers est encore jeté aux ordures ménagères.
Les appareils à technologie avancée, tels que les baladeurs CD ou les caméscopes, consomment beaucoup d’énergie à forte tension. Mais d’une manière plus générale, comment reconnaît-on un appareil qui à besoin de courant à tension élevée? «Dans la pratique, ce n’est pas évident», reconnaît Rolf Zinniker, chercheur à l’EPFZ (Ecole polytechnique fédérale de Zurich). «On peut considérer que tous les appareils qui engendrent un mouvement – comme par exemple un magnétoscope – qui produisent de la lumière ou encore de la chaleur, sont de gros consommateurs de courant», explique-t-il.
Eviter le gaspillage
Le problème, c’est que ces puissants appareils sont conçus pour s’éteindre dès que les piles ne fournissent plus la tension nécessaire à leur fonctionnement. Résultat: l’utilisateur remplace les piles en pensant qu’elles sont vides. Cependant, l’énergie restante pourrait très bien suffire à
faire fonctionner pendant quelque temps des objets moins exigeants, tels qu’une radio ou une petite horloge.
Piles comparées
Voici comment choisir la pile la mieux adaptée à chaque type d’appareil:
• Piles au lithium – un must pour les appareils high-tech. Il faut savoir qu’elles sont nettement plus chères que les alcalines ou les charbon-zinc, mais elles maintiennent la tension requise beaucoup plus longtemps.
• Piles alcalines – aujourd’hui, les plus répandues de toutes. Les plus puissantes se valent tout à fait pour les appareils high-tech, tandis que les plus simples sont plutôt destinées à l’horloge de la cuisine. Pour le consommateur, reconnaître une pile alcaline puissante d’une qui l’est moins n’est pas possible. C’est pourquoi, dans quelques marques, on trouve sur les emballages des dessins d’ap-
pareils pour lesquels les piles sont le mieux adaptées. De plus, moyennant un chargeur correspondant, les alcalines peuvent être rechargées entre trois et dix fois. «L’inscription not rechargeable ne doit pas être prise au pied de la lettre», affirme Rolf Zinniker.
• Piles charbon-zinc – elles sont en voie de disparition. Il est vrai qu’elles sont moins chères, mais la performance est aussi plus faible. Ainsi, la production de déchets est plus importante lorsqu’on utilise ce genre de piles. Pour Rolf Zinniker, «leur faible puissance n’est même pas compensée par leur bas prix».
• Accumulateurs nickel-métal hydrures – conviennent surtout aux appareils utilisés fréquemment, avec une consommation moyenne à forte de courant. Ils peuvent être rechargés jusqu’à mille fois.
Conseils pratiques
• Changez toujours toutes les piles en même temps.
• N’utilisez que des piles de la même marque, du même modèle et de même âge.
• De manière générale, même avec une utilisation optimale des piles et un recyclage total, l’électricité par la prise reste le moyen le plus économique et le plus écologique.
Marco Diener / yac