Beaucoup de protéines, peu de gras: voilà les promesses des nouvelles boissons de la société Emmi. D’un côté, les Protein Drink, des yogourts à boire aux fruits (framboise, myrtille ou mangue), exempts de lactose. De l’autre, les Energy milk High Protein, laits à l’arôme de vanille ou de fraise. «Un concentré d’énergie à emporter partout», vante les réclames. Le public cible est clairement l’athlète ou le fondu de fonte. Une bouteille de Protein Drink (300 ml) contient 21 g de protéines. Et celle d’Energy milk High Protein (330 ml), en renferme 26 g: presque trois fois plus que le lait.
Mais ces produits sont aussi très chargés en sucre: près de 12g/100ml. Sibylle Umiker, porte-parole d’Emmi, reconnaît que cette teneur est «relativement élevée». Mais elle due «aux habitudes et aux goûts des consommateurs».
Selon David Fäh, nutritionniste à la Haute école spécialisée bernoise, les protéines sont certes utiles pour la récupération après le sport ou pour le contrôle du poids. Mais, rappelle-t-il, une bouteille de Protein Drink à la mangue contient aussi 36 gr. de sucre: «En proportion, ces boissons sont donc plus sucrées qu’un Coca-Cola. Celui qui veut perdre du poids ne doit évidemment pas ingurgiter autant de sucre».
Et ces boissons ne sont pas non plus idéales pour les sportifs. Pendant l’entraînement, ils ont effectivement besoin de sucre, mais pas de protéines. Et si ces deux nutriments sont nécessaires après l’effort, un repas équilibré complet est toujours, selon l’expert, une option nettement plus saine.
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