Une personne consomme en moyenne 162 l d’eau potable par jour en Suisse, contre 180 l il y a vingt ans. L’économie est appréciable, mais, sur ces 162 l, 48 servent encore à rincer les toilettes. C’est idiot, vu qu’on se moque complètement que cette eau soit potable ou non.
L’eau de pluie ferait donc tout aussi bien l’affaire, sauf que, dans notre région hydrologiquement nantie, le bilan écologique d’une installation de récupération est lamentable: il faut plus d’énergie pour la mettre en place et la faire fonctionner dans une maison que pour amener l’eau depuis le réseau collectif.
Plus malin: virer son ancienne chasse et la remplacer par un modèle moderne, à double commande, qui utilise entre 3 l et 6 l par rinçage, au lieu de 9 l à 12 l.
Plus économique: bloquer à mi-niveau le système de remplissage du réservoir ou plonger dans ce bac une bouteille lestée pour réduire le volume d’eau.
Ou, carrément ultraécolo: renoncer à l’eau, en installant son trône sur une espèce de litière géante, où chaque commission sera recouverte par quelques copeaux de bois. C’est rustique, mais, au bout de deux ans, on obtient, paraît-il, un compost excellent.
L’idée fait doucement ricaner. Mais, outre l’économie d’eau et la production d’engrais naturel, il y a sans doute une source d’énergie renouvelable à exploiter. Sans allusion à celle générée par le vol des mouches…
Joy Demeulemeester