On ne rigole pas avec la propreté en Suisse! Et les sols de nos habitations méritent d’être «poutzés» avec le meilleur équipement qui soit. Voilà pourquoi nous avons décidé de tester neuf systèmes «lave-sol» – comprenant un balai à articulation mobile et une serpillière – en prenant en compte différents critères (lire encadré).
Premier constat: tous les produits examinés sont plus efficaces que le bon vieux balai-brosse et sa serpillière. Si les prix varient de 9.90 fr. à 147 fr., ils ne sont pas forcément gages de qualité. Ainsi, on retrouve en troisième position et avec l’appréciation globale «bon», la panosse de Pabella (Landi) qui est la moins chère du panel. Pour 9.90 fr. elle inclut un manche télescopique et deux housses pour le lavage humide ou à sec.
Quinze fois plus chères
La Pabella s’est révélée très performante sur une surface en PVC. Son chiffon a cependant moins bien résisté au test des 50 lavages à 60°C. Au prix de 1.90 fr. la pièce, il peut être aisément remplacé le moment venu.
A peine mieux noté, le système Ha-Ra coûte 147 fr., soit quinze fois plus cher! Le fabricant recommande son propre liquide de nettoyage qui n’est pas non plus bon marché (17 fr. / 500 ml). Il est cependant possible d’économiser sur la housse (57 fr.) en utilisant celle de Coop (SuperClean), de Leifheit ou de Miobrill, toutes disponibles pour 18 fr. environ.
Le «lave-sol» Leifheit est premier ex æquo. Il a également obtenu de bonnes notes dans tous les compartiments et coûte trois fois moins cher que celui de son concurrent. Après plusieurs lavages, les experts ont remarqué que son chiffon gardait une certaine efficacité, malgré son aspect dégradé.
Des serpillières qui souffrent
Cette qualité ne s’est pas retrouvée avec les produits Peggy Perfect, Farilia et Pabella. Matthias Fieles, de la société Leo Meier, fabricant de Peggy Perfect, ne s’en émeut pas: «Il est acceptable que, dans cette gamme de prix, les serpillières perdent en qualité après 50 passa ges à la machine.»
Le «lave-sol» Peggy Perfect s’est aussi avéré «peu satisfaisant» aux critères du temps de séchage et des résidus. Des traînées et des taches étaient en effet visibles sur les surfaces examinées. Des problèmes également rencontrés avec la marque Miobrill, de Migros. «Les serpillières en microfibre ont été utilisées plusieurs fois sans adjonction de nettoyant supplémentaire», se justifie l’entreprise. Notre test démontre pourtant que d’autres produits, ayant subi le même sort, n’ont pas laissé de traces. C’est le cas de celui de Coop (Qualité & Prix), qui s’est montré irréprochable sur ce critère.
Gertrud Rall / ld
EN DÉTAIL
Les critères du test
L’Institut allemand Ipi a testé neuf systèmes «lave-sol», comprenant un manche, un support et une serpillière, en prenant en compte les critères suivants.
- Performance de nettoyage: selon les indications des fabricants, les systèmes ont été testés avec un nettoyant multiusage (Meister Proper). Différentes surfaces préalablement salies avec du café, de la farine, des cheveux ou encore du dentifrice ont été ensuite nettoyées avec les articles mis à l’épreuve. Un autre test sur un miroir a permis d’observer le temps de séchage et le dépôt d’éventuels résidus.
- Manipulation: les experts ont évalué la préparation du matériel (temps nécessaire, facilité), son utilisation (poids, maniabilité, mouillage, essorage et changement de la serpillière) ainsi que son entretien.
- Lavabilité: les serpillières ont été lavées 50 fois à 60°C. Le testeur a ensuite vérifié la rétractation, l’effilochage et le blanchiment des chiffons ainsi que leur capacité à laver aussi efficacement qu’une serpillière neuve.