L’initiative populaire «Pro Service Public – des bénéfices au service du public!», vient d’être lancée par Bon à Savoir et plusieurs magazines pour la défense des consommateurs des deux autres régions linguistiques de la Suisse (K-Tipp, Saldo et Spendere Meglio), elle vise à assurer un service public de qualité.
Elle exige en particulier que les bénéfices réalisés par les CFF et La Poste soient réinvestis non pas dans les caisses de la Confédération, mais de manière à soulager le portemonnaie du consommateur.
La Poste, par exemple, cumule depuis 2004 des bénéfices faramineux, alors qu’elle augmente ses prix et réduit ses prestations. En 1979, on comptait encore 4500 offices postaux en Suisse tandis qu’aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un gros tiers, soit 1851!
Quant aux CFF, ils oublient leurs objectifs de «satisfaction des clients» et de «prix abordable» et augmentent systématiquement leurs tarifs. «L’an dernier, c’était celui de billets et des cartes journalières de 1re classe, une grande partie des AG et l’abonnement pour les jeunes Voie 7. Cette année, ce sera celui de tous les billets, des abonnements demi-tarif, des AG et des cartes journalières», relève Zeynep Ersan Berdoz, directrice des rédactions de Bon à Savoir et Tout Compte Fait.
Enfin, l’entreprise Swisscom encaisse quelque 330 millions de francs de plus que ses collègues européens à cause de ses tarifs de roaming exorbitants. Pendant ce temps, son patron, Carsten Schloter a touché presque 1,9 million de francs en 2010! Un salaire démesuré qui rappelle celui des directeurs de La Poste et des CFF, qui gagnent chaque année près d’un million, soit plus du double qu’un conseiller fédéral.
Pour éviter une dérive généralisée de ces entreprises et afin d’établir un cadre légal clair, le peuple suisse est invité à signer l’initiative «Pro Service Public.»
Retrouvez le dossier complet sur www.proservicepublic.ch ou dès demain dans votre magazine de consommation Bon à Savoir.
Marie Tschumi