Vous utilisez l’Hypromat depuis des années pour faire briller la carrosserie de votre voiture? Réponses aux sept questions que vous ne vous êtes peut-être jamais posées.
Hypromat, Hydrowash, Eléphant Bleu, quelle différence?
Hypromat est un système de lavage à haute pression sans contact avec la carrosserie, inventé il y a 38 ans à Neuchâtel, où se trouve toujours le siège de la société du même nom, qui commercialise des stations de lavage. Hypromat exploite aussi son propre réseau sous l’enseigne Eléphant Bleu (800 stations en Europe, dont 86 en Suisse). Hydrowash, enfin, est le nom d’une société suisse concurrente d’Hypromat – comme il en existe plusieurs.
Combien coûte un passage à l’hypromat?
«Cinq francs en moyenne, quatre pour une petite voiture et jusqu’à sept francs pour une grande», répond Eduardo Grieve, patron du réseau suisse d’Eléphant Bleu. Vrai? Si on se base sur le temps moyen d’un programme de lavage (90 secondes pour 1 franc), une thune permet de faire tourner trois fois le programme «lavage», une fois le prérinçage et une fois le rinçage. Suffisant pour un bon rafraîchissement. Et bien moins cher que le tunnel.
Les prix diffèrent-ils d’une station à l’autre?
«La durée du programme pour 1 fr. est identique dans toutes les stations Eléphant Bleu: 90 secondes», affirme Eduardo Grieve. Et ailleurs? «L’exploitant fixe les prix, explique Maurice Augsburger, directeur associé d’Hydrowash. Mais la concurrence les régule: la moyenne se situe entre 70 et 90 secondes.» Vrai? Un micro-sondage dans quelques stations montre que le programme le plus court atteint 65 secondes, le plus long tirant jusqu’à 110 secondes… la majorité se situant effectivement à 1 minute et 30 secondes.
Quelle quantité d’eau est-elle utilisée?
La pression à la sortie de la lance est de 9 litres/minute. Un lavage de 5 francs consomme donc 67,5 litres d’eau. «Contre 250 litres au minimum dans les tunnels de lavage!» triomphe Eduardo Grieve. «Mais avec un recyclage des eaux usées moins efficace», tempère Maurice Augsburger.
Est-ce écolo ou anti-écolo?
Savon biodégradable à 90%, filtration des eaux usées: à en croire Hypromat, les babas en 2CV auraient tort de se priver de ses services. «Mais on ne recycle pas l’eau utilisée, tempère Maurice Augsburger. L’eau n’est pas suffisamment rare en Suisse pour que l’on s’attaque aux problèmes techniques qui se posent – mauvaises odeurs et dépôts dans l’eau». N’empêche: la station est toujours préférable au lavage «sauvage» le dimanche devant le chalet. A noter que le lavage des motos est en principe interdit, comme celui des moteurs et châssis, afin de ne pas laisser huile et essence se mélanger aux eaux usées.
Qu’y a-t-il dans les produits?
De l’eau à 60°, des savons industriels semblables à ceux qu’on peut acheter dans les Do it yourself, parfois des shampoings pour carrosserie. Le rinçage final se fait à l’eau déminéralisée, pour éviter les dépôts sur la carrosserie après séchage.
Est-ce que ça use la carrosserie?
Non, du moins pour les stations qui s’en tiennent au credo d’Hypromat – pas de contact – et n’ont pas de lances équipées de brosses. Même lorsque l’auto est couverte de poussière, l’eau forme un film sur lequel les particules flottent sans attaquer la peinture.
Blaise Guignard