«Riches en protéines et pauvres en matières grasses.» Voici le slogan des nouveaux yogourts Ohyo de Hirz. Selon l'arôme, la proportion de protéines varie entre 8 g et 9.5 g par 100 g. Soit environ deux fois plus qu’un yogourt normal. Mais pour la nutritionniste Lioba Hofmann, «ces produits sont inutiles pour les personnes en bonne santé». Car il est tout à fait possible de répondre à ses besoins en protéines avec des laitages «normaux», de la viande, des céréales ou des légumineuses.
Plus de deux fois plus chers
Si la publicité met en avant la quantité importante de protéines et la quasi-absence de matières grasses, elle reste muette au sujet des glucides. Et là, pas de miracle. Comme la plupart des yogourts aux fruits, le Ohyo contient beaucoup de sucre. Nestlé explique qu’il se contente de répondre à la demande des consommateurs.
Mais au-delà des valeurs nutritionnelles, c’est surtout le prix qui interpelle. Le pot de 150 g est vendu 1.65 fr. chez Coop, c’est-à-dire entre deux et trois fois plus cher qu’un yogourt bio similaire!
Une vague d’aliments enrichis en protéines
De manière générale, l’industrie alimentaire propose de plus en plus de produits avec des protéines ajoutées, souvent superflues. Nous mentionnions l’année passé les Energy Milk High Protein commercialisés par Emmi, vendus environ deux fois plus chers qu’un yogourt drink habituel. Désormais, on trouve également du lait, des jus de fruits et même du pain enrichis en protéines. Et comme les pots de Ohyo, ces préparations ont toutes la particularité d’être vendus beaucoup plus chers que les produits classiques.
Andreas Gossweiler / bu