L'imprudence des cueilleurs et l'humidité exceptionnelle de ces derniers mois ont fait exploser le nombre d'intoxications aux champignons. La RTS le révélait hier soir: cet été, 210 cas ont été dénombrés, contre 110 en 2013.
Les amateurs de cueillette s'en remettent désormais aveuglément aux applications gratuites pour smartphones censées déterminer la comestibilité des champignons. Or, elles ne sont pas toutes fiables et, surtout, elles ne recensent pas les 5500 espèces existantes en Suisse. Résultat: les identifications sont fausses et les intoxications nombreuses.
Expert indispensable
Il faut se souvenir que seule la vérification d'un expert permet d'écarter tout danger. En Suisse romande, on compte environ 70 offices de contrôle officiel, répertoriés sur le site de l'Association suisse des organes officiels de contrôle des champignons.
Tout champignonneur devrait également veiller à séparer ces végétaux par espèces et à les transporter dans un panier aéré (en osier par exemple). Placés dans des sacs en plastique ou d'autres récipients étanches, ils fermentent et peuvent devenir toxiques.
Par ailleurs, il est indispensable de les préparer et de les consommer immédiatement (et jamais crus!) puisqu'ils ne se conservent pas longtemps. Les mets peuvent être réchauffés à condition de les garder, brièvement, au réfrigérateur et de bien les cuire.
En cas d’intoxication
Les troubles dus à la consommation de champignons peuvent venir de l’ingestion d’éléments vénéneux, mais aussi de réactions allergiques, d’intolérances ou encore d’intoxications alimentaires d’origine bactérienne. Dans tous les cas, il faut appeler un médecin ou le Centre suisse d’information toxicologique au 145.
Marie Tschumi