Ras-le-bol de déneiger régulièrement le toit et le capot de votre voiture au petit matin? Il est temps de songer à la construction d’un couvert ou d’un garage. Pour faire son choix, il faut examiner l’espace souhaité, les contraintes de voisinage, le degré de protection recherché contre les éléments naturels ainsi que le vol et, surtout, le budget à votre disposition.
Question argent, il existe des solutions pour tous les budgets, même lilliputiens. Hornbach, notamment, propose des abris couverts à toit plat pour un véhicule dès 399 fr. N’attendez toutefois pas de miracle avec un tel prix: il ne comprend ni la livraison, ni le montage, ni le terrassement et le kit se compose de six poteaux en bois et d’une toiture en PVC dur! Pas de quoi faire mourir de jalousie votre voisin...
Si vous voulez l’épater, il faudra puiser plus profondément dans votre bas de laine. Certaines entreprises proposent des couverts en bois sur mesure, et effectuent tous les travaux d’installation, y compris la maçonnerie et la ferblanterie, mais le coût atteint facilement 20 000 fr. ou plus. Et, si vous préférez une infrastructure métallique, un couvert en acier zingué pour un véhicule vaut dans les 10 000 fr. Ces prix sont indicatifs et susceptibles de varier notablement selon les modèles et les entreprises retenues.
Et les garages? Chez Frisba, le plus grand entrepreneur suisse dans le domaine, un petit modèle préfabriqué d’entrée de gamme en béton vaut entre 10 000 et 15 000 fr., auxquels il faut ajouter différents frais, dont les fondations (3000 fr.). Pour deux places, on comptera de 20 000 à 40 000 fr. L’offre est séduisante, mais souffre d’un obstacle parfois rédhibitoire: le modèle préfabriqué le moins volumineux pèse déjà 14 tonnes, auxquelles on ajoutera le poids du camion de transport. Un accès adéquat est donc indispensable pour la livraison. A défaut, un même modèle en maçonnerie traditionnelle coûtera 25% à 30% en plus.
Démarches administratives
Mais le plus gros problème est ailleurs. En matière de construction, chaque commune a ses règles et les contraintes peuvent être nombreuses. Avant de commander l’objet de vos rêves, il est donc indispensable de prendre contact avec l’office communal compétent, en se munissant d’un prospectus du modèle souhaité. Cette démarche permet de vérifier les possibilités existantes au regard des exigences légales et vous aidera dans la préparation des documents requis.
Il va, en effet, falloir demander un permis de construire sur la base d’un dossier. Celui-ci comprend notamment un questionnaire, une copie du plan de situation à jour, un descriptif avec photos ou croquis et encore, dans certaines communes, l’accord des voisins. En règle générale, pour un couvert ou un garage préfabriqué, un «petit» permis de construire, moins contraignant que le «grand», suffit. Une fois la demande reçue, les services compétents en contrôleront la conformité et la légalité. Si cela n’a pas été fait auparavant, ils informeront aussi les voisins. Le dossier est ensuite soumis à l’enquête publique, bien que cette étape soit «sautée» par certaines communes, lorsque les voisins ont donné leur accord et qu’il s’agit d’un petit permis.
En cas d’opposition lors du dépôt public, une ou plusieurs séances de conciliation sont organisées. Si elles ne portent pas leurs fruits, il appartient alors à la Municipalité de décider, avec recours possible au Tribunal administratif.
Tout cela prend relativement peu de temps. A Delémont par exemple, une procédure sans opposition s’étend sur 22 jours et 37 jours avec oppositions, pour autant qu’il n’y ait pas de recours. D’autres exemples vont de 60 à 90 jours. Quant au coût, il varie aussi selon les endroits. A Nyon, il en coûtera quelque 350 fr. au total.
Une fois l’autorisation accordée, les travaux peuvent commencer. Attention: un inspecteur vérifiera le tout après construction!
Sébastien Sautebin