A l’heure de renouveler les assurances de leur véhicule, les automobilistes reprennent généralement les mêmes couvertures que l’année précédente. Mais la situation a peut-être changé: la voiture prend de l’âge ou le conducteur principal n’est plus le même. De surcroît, lors de l’acquisition d’une voiture d’occasion plus toute jeune, la question de contracter ou non toutes sortes de complémentaires peut se poser. Un regard attentif sur les différentes assurances et leur utilité permet parfois de faire des économies.
RC véhicule à moteur
L’assurance en responsabilité civile est obligatoire. Elle couvre les dommages occasionnés à des tiers. Ses prestations sont identiques pour chaque compagnie. Le conducteur peut donc faire jouer la concurrence, afin de trouver la prime la moins chère.
Certains éléments sont toutefois à prendre en compte. Les assureurs offrent notamment un bonus pour les périodes sans accident. Par exemple, la prime baissera chaque année de 5% si rien ne se passe, mais, après un accroc, elle augmentera d’un malus de 20%. Cette échelle diffère selon la compagnie, ce qui complique la comparaison. Attention donc aux offres les plus basses qui, en contrepartie, pénalisent parfois l’assuré en cas d’accident.
En outre, une part des dommages doit généralement être prise en compte par le fautif. Une franchise plus haute est parfois proposée contre une prime réduite, ou l’inverse. Généralement, les jeunes conducteurs de moins de 25 ans sont pénalisés avec une RC plus onéreuse. Dès lors, il peut être intéressant financièrement d’assurer le véhicule au nom de ses parents, tout en étant inscrit comme conducteur.
Assurance casco
L’assurance casco couvre les dégâts causés, cette fois, à son propre véhicule. Elle n’est pas obligatoire et peut être complète ou partielle.
Dans le premier cas, les dégâts couverts sont la collision (véhicule, mur, etc.), un incendie, un vol ou une tentative de vol, des forces de la nature (grêle, éboulement, etc.), un bris de glace, un choc avec un animal ainsi que la malveillance de tiers. La casco partielle couvre exactement les mêmes risques, hormis la collision.
Lors d’un dommage total, la valeur remboursée sera celle du véhicule à neuf, minorée par le nombre d’années d’ancienneté. Mais, au bout d’un certain temps, c’est sa valeur vénale qui est prise en compte. Lorsqu’une voiture atteint dix ans d’âge et que sa valeur vénale est quasi nulle, son conducteur peut alors se demander si une casco, complète, est nécessaire ou non. Le montant qu’il économise sur les primes pourra, en effet, être utilisé pour payer les réparations d’éventuels dégâts partiels.
Assurance accidents des occupants
Toute personne domiciliée en Suisse est obligatoirement assurée contre les accidents. De plus, un occupant qui subit des dommages peut se retourner contre le conducteur qui est couvert par sa responsabilité civile. Par conséquent, l’assurance occupants peut être considérée comme un doublon.
Les compagnies réfutent cette allégation, en avançant des arguments non valables. Par exemple: les occupants étrangers ne seraient pas obligatoirement assurés contre les accidents. Or, comme mentionné précédemment, ils sont de toute façon couverts par la RC du détenteur du véhicule. Ou encore le fait que cette complémentaire indemniserait plus rapidement la victime. Ce n’est pas vrai non plus, puisque l’assurance accidents est tenue d’intervenir au plus vite, indépendamment de la question des responsabilités.
Assurance stationnement
L’assurance casco rembourse déjà les malveillances commises par un tiers. Cette complémentaire ajoute une couverture pour les impacts de portières, les rayures ou les graffitis (partiellement). Elle peut donc être envisagée pour un véhicule neuf et pour une durée limitée.
Assurance dépannage-remorquage
Une telle couverture inclut généralement le dépannage du véhicule, son remorquage, mais aussi les frais liés au voyage de retour du conducteur et de sa voiture. Attention au doublon: les clubs automobiles, tels le TCS ou l’ATE, offrent des prestations similaires.
Loïc Delacour