Recevoir des SMS… payants!
Lorsque vous envoyez un simple SMS pour obtenir une prévision astrologique ou participer à un concours, les messages reçus en retour peuvent vous coûter près de dix francs.
Sommaire
Bon à Savoir 03-2009
08.04.2009
Dernière mise à jour:
16.08.2023
Sébastien Sautebin
«Vous voulez savoir ce que les astres vous réservent? Envoyez par SMS le mot riche au 925», susurre une voix féminine sur M6. Ce genre de services, dits à valeur ajoutée, a envahi les espaces publicitaires suisses de la chaîne française. Le principe? Le consommateur envoie un SMS pour obtenir une information qui lui est fournie par SMS. Avec une particularité: on paie non pas le message envoyé mais ceux reçus, qui coûtent généralement 2 ou 3 fr. chacun. Et comme le client en re...
«Vous voulez savoir ce que les astres vous réservent? Envoyez par SMS le mot riche au 925», susurre une voix féminine sur M6. Ce genre de services, dits à valeur ajoutée, a envahi les espaces publicitaires suisses de la chaîne française. Le principe? Le consommateur envoie un SMS pour obtenir une information qui lui est fournie par SMS. Avec une particularité: on paie non pas le message envoyé mais ceux reçus, qui coûtent généralement 2 ou 3 fr. chacun. Et comme le client en reçoit trois ou cinq par requête, le service revient à une dizaine de francs.
Pour que le consommateur puisse décider en toute connaissance de cause, le législateur a placé des garde-fous. Une certaine clarté est notamment exigée en termes d’indication des prix. Le prix à payer par SMS doit, par exemple, être mentionné en caractères aussi grands que ceux utilisés pour indiquer le numéro. Le système fonctionne relativement bien avec une publicité paraissant dans un journal, car le lecteur a tout loisir d’étudier tranquillement les informations fournies. A la télé, c’est une autre paire de manches. A-t-on vraiment le temps d’écouter une voix, de retenir un numéro et un mot à envoyer tout en lisant à l’écran les informations concernant le coût du service lorsqu’un spot dure une poignée de secondes? Les prestataires mentionnent certes le prix, par exemple: «2 fr. par SMS reçu – 5 SMS reçus». Mais est-ce vraiment clair pour le téléspectateur non averti? Ne faudrait-il pas préciser simplement «coût total 10 fr.»?
Certains offices fédéraux reconnaissent la pertinence de la question, sans pouvoir y répondre formellement. Or, une simplification dans le sens d’un affichage clair du coût total constituerait une évolution positive.
En attendant, nous ne pouvons que recommander d’être très attentif au coût réel de ces services.
Sébastien Sautebin