Réseau postal: le parlement à la rescousse des régions
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Bon à Savoir
30.05.2017
Dernière mise à jour:
09.07.2022
Le Parlement poursuit sa fronde contre la transformation du réseau de La Poste et la fermeture des offices. Il demande aussi d'améliorer les services proposés dans les agences postales.
Les critères d'accessibilité des bureaux de poste devraient être fixés au plan régional, et non plus sur le plan national. Les députés du Conseil national ont accepté une motion déposée par leur Commission des transports et des télécommunications. La loi actuelle exige que les services ...
Le Parlement poursuit sa fronde contre la transformation du réseau de La Poste et la fermeture des offices. Il demande aussi d'améliorer les services proposés dans les agences postales.
Les critères d'accessibilité des bureaux de poste devraient être fixés au plan régional, et non plus sur le plan national. Les députés du Conseil national ont accepté une motion déposée par leur Commission des transports et des télécommunications. La loi actuelle exige que les services postaux soient accessibles à 90% de la population en moyenne pour l'ensemble du pays. D'ici 2020, le géant jaune veut ainsi faire passer le nombre des bureaux de poste de 1400 à 800 ou 900. Les points d'accès, notamment les agences postales, devraient augmenter de 3700 à au moins 4000.
Ce mode de calcul est inadapté pour les régions périphériques et de montagne. En effet, les agglomérations urbaines sont mieux desservies, ce qui permet de compenser l'absence de prestations dans les zones reculées. La motion ne précise toutefois pas qu'on entend par "région".
En outre, les critères d'accessibilité appliqués aux services postaux doivent aussi l'être pour les services de paiement (accès à pied ou par les transports publics en 20 minutes, contre 30 minutes actuellement). Dans les agences postales qui remplacent les offices fermés, toutes les prestations logistiques de la poste (expédition de colis encombrants ou envois en nombre par exemple) devraient ainsi être garanties, ainsi que les prestations de paiements.
La droite a, de son côté, fait passer un texte visant à favoriser la concurrence. La gauche et le PDC ont tenté de s'y opposer. Ils ont dénoncé sans succès une tentative de privatisation et une attaque contre le service public. Le Conseil des Etats devra se prononcer à son tour à ce sujet.