Pas de piqueniques réussis sans glacière, à moins d’aimer la bière tiède, le chocolat et le camembert fondus… Afin de voir ce que les glacières ont dans le ventre, nous avons fait tester dix modèles, cinq traditionnels et cinq électriques. Les résultats sont assez décevants. Seuls trois modèles passifs, soit sans alimentation électrique, méritent la note «bon», les autres se contentent d’un «satisfaisant».
Batterie à plat!
Les frigos portatifs électriques de notre échantillon souffrent tous du même défaut rédhibitoire: ils sont dépourvus de dispositif automatique de déclenchement. Concrètement, cela signifie que, si la glacière reste branchée trop longtemps sur l’allume-cigare de la voiture (sans rouler), elle risque de vider sa batterie, et c’est la panne assurée! Ce problème, potentiellement très ennuyeux, a été sanctionné par une dégradation de la note finale de 0.4 point.
Parmi les modèles sans alimentation externe, celui de Campingaz se distingue par ses excellentes performances isolantes (5.7). Après quatre heures d’exposition à une température extérieure de 35°C, les aliments qui y étaient entreposés ne se sont réchauffés que de 3°C. Dans le même laps de temps, l’Iceberg de Migros et le modèle de Landi ont laissé la température des aliments grimper de 5°C.
Poignées incommodes et fragiles
A l’œil, tous les modèles ont l’air costaud. Mais les apparences sont trompeuses. Seul celui d’Iceberg s’est sorti sans dommage du test de solidité (lire encadré). Dans pratiquement tous les cas, le plastique de la boîte a été déformé ou cassé lors de l’impact. Le Gio’ Style a également bien supporté le choc. En revanche la robustesse de sa poignée laisse à désirer, raison pour laquelle il n’obtient qu’un «bon» pour ce critère.
Les résultats sont mitigés au critère de l’utilisation pratique. Le modèle Campingaz, qui a l’avantage d’être facile à nettoyer, est le seul à obtenir la note «bon». D’une manière générale, la poignée est l’un des points faibles de la plupart des modèles. Leur conception ne favorise pas une bonne prise en main, ce qui rend leur transport pénible lorsque la charge est importante.
L’électricité ne fait pas de miracle
Il ne faut pas espérer des miracles des glacières dites «thermo électriques», ce ne sont pas des frigos, même si les modèles Ezetil et Mobicool ont obtenu de très bons résultats pour leur capacité de réfrigération. Avantage de ces dernières et de celle d’Intertronic: elles peuvent être branchées sur une prise standard de 220 volts. Les aliments sont ainsi placés dans un réceptacle prérefroidi, ménageant d’autant la batterie de la voiture.
Les boîtes thermoélectriques peuvent aussi être utilisées en autonomie, pour peu qu’elles soient bien isolées. Trois d’entre elles gardent même plus longtemps le froid que les modèles passifs: Ezetil E 26Eco Cool Energy, Intertronic Cool box 24 L et Mobicool U 26. Ces glacières sont toutefois plus lourdes et plus encombrantes à cause du système de refroidissement placé dans le couvercle et, lequel, empiète souvent sur le volume intérieur.
Enfin, il faut savoir que les moteurs et la ventilation des glacières électriques sont plus ou moins bruyants. Sous cet aspect, Intertronic est le produit le plus discret du test, Ezetil et Campingaz étant les plus incommodants.
Jeannette Büchel / phc
EN DÉTAIL
Les critères du test
Les tests ont porté, d’une part, sur la qualité intrinsèque des glacières et, d’autre part, sur leurs qualités pratiques à l’usage.
1 / Test technique
> Performance isolante: les récipients ont été remplis d’eau à 5° C jusqu’à mi-hauteur, exposés à des températures extérieures de 35°C. Après quatre heures, les experts ont mesuré l’écart de température de l’eau.
> Solidité: la glacière a été lestée de sable jusqu’aux deux tiers, afin de vérifier si la poignée résistait sans se plier et si la boîte ainsi que le couvercle étaient endommagés après une chute de 50 cm.
> Rapport capacité-poids: les experts ont mesuré le rapport entre le volume utile et le poids à vide de la glacière.
> Réfrigération: pour les modèles électriques, la température à l’intérieur du réceptacle – branché sur le courant – a été mesurée, respectivement après une et quatre heures de fonctionnement. La consommation électrique et le bruit ont aussi été évalués.
2 / Conception
> Boîte, couvercle, poignée: les experts ont vérifié si le couvercle se fermait et s’ouvrait facilement et s’il permettait de remplir et de vider le bac sans entraves. La prise en main a aussi été évaluée avec une glacière chargée de six bouteilles d’eau.
> Finitions / mode d’emploi: la qualité des finitions et la clarté du mode d’emploi ont été analysées.
> Nettoyage: la facilité de nettoyer la boîte, le couvercle et la poignée a été vérifiée.
> Stabilité: enfin, la stabilité d’une glacière pleine posée sur un sol accidenté a été testée.