Face aux problèmes environnementaux liés à notre surconsommation énergétique, particulièrement en terme de mobilité, nous devrons tôt ou tard modifier notre style de vie et notre comportement. Dans ce contexte, le vélo électrique constitue une solution très intéressante pour les petits trajets, souvent l’essentiel de nos déplacements.
A sa très faible consommation énergétique, environ 100 fois inférieure à celle d’une voiture, s’ajoutent les effets bénéfiques sur la santé de l’exercice physique et de l’absence de stress lié aux bouchons et à la recherche d’une place de parc.
En Suisse, le marché du vélo électrique est en pleine expansion: les ventes ont doublé entre 2007 et 2008 pour atteindre plus de 11 000 exemplaires vendus en une année. La gamme des modèles et des prix s’est également étendue durant ce laps de temps.
On distingue deux catégories de vélos électriques: les modèles complets et les kits de motorisation à installer sur un vélo existant. Quelle que soit l’option, un vélo électrique demeure avant tout un vélo: la qualité de la partie cycle est donc très importante, tant en termes de fiabilité que de longévité (lire également nos conseils d’achats dans BàS 9/2008).
Kit à installer
Si l’on dispose déjà d’un bon vélo, il est préférable d’opter pour la solution du kit, meilleure marché, qui permet en plus de revenir en arrière ou d’en changer en cas d’insatisfaction ou de défaillance majeure. A noter que ces kits permettent aussi d’équiper des modèles spéciaux tels que tandems, vélos couché ou à trois roues. Certains modèles nécessitent l’échange d’une roue ou l’installation du moteur dans le cadre, d’autres se fixent sur la fourche en quelques minutes seulement, entraînant la roue avant par friction selon le principe du Solex.
Modèle équipé
Le choix d’un vélo électrique complet est étroitement lié à l’usage que l’on souhaite en faire. S’il s’agit d’un moyen de locomotion et non pas d’un objet de loisir pour effectuer occasionnellement quelques balades, il faut veiller à la qualité et à la fiabilité du produit. Ainsi, les modèles d’entrée de gamme vendus en grandes surfaces ne franchisent guère le seuil des 2000 km en raison d’une partie cycle de piètre qualité, sujette à la rouille et s’usant rapidement.
Leur système électrique manque aussi de fiabilité, particulièrement par temps humide. Et, de surcroît, leur disponibilité en pièces de rechange est plus qu’aléatoire. Au vu des frais d’utilisation particulièrement réduits (on parcourt 100 km pour seulement 25 centimes d’électricité), il est dommage de ne pas privilégier l’achat d’une machine de qualité!
Choix de la batterie
La batterie constitue l’élément principal du vélo électrique. Son remplacement périodique représente l’essentiel des frais de fonctionnement. Il en existe quatre sortes, dont celles au plomb et au nickel-cadmium qui ne sont quasi plus proposées. Elles sont de toute façon à éviter en raison de leurs faibles performances, de leur poids élevé et de problèmes liés à leur élimination.
Restent donc celles au nickel-metalhydrides (ni-mh) et au lithium-ions (li-ion). Ces dernières sont nettement plus performantes et durables; elles sont insensibles à l’effet mémoire, mais sont aussi plus chères.
La durée de vie approximative d’une batterie est de deux à cinq ans, mais son déclin se fait de manière progressive. Ses ennemis sont les décharges trop profondes, que le système de contrôle électronique du vélo doit normalement empêcher, la surcharge signalée par un échauffement de l’accumulateur, et les températures élevées.
Il est indispensable que l’accumulateur soit amovible, non seulement pour en faciliter la recharge, mais aussi pour pouvoir le démonter si le vélo doit rester stationné en plein soleil. Les basses températures n’affectent pas la longévité de la batterie, mais en diminuent la puissance. En cas de non-utilisation prolongée (la pause hivernale, par exemple), il faut stocker les accus dans un endroit frais et sec, totalement chargés pour les ni-mh et à demi chargés pour les li-ions.
Laurent Zahn