Rumeurs fortes de café

Une couche de laque, appliquée sur la face interne des capsules Nespresso empêche l’aluminium de migrer dans le café. En fait, un espresso en contient beaucoup moins qu’une tasse de thé.

Sommaire

Bon à Savoir 09-2002

11.09.2002

Sophie Reymondin

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Le café de Nespresso
contiendrait des agents conservateurs, selon une représentante d’une marque concurrente. Le «petit noir» originaire du Bassin lémanique serait donc très malsain, selon elle. D’autant plus qu’il serait également contaminé par l’aluminium des capsules. Sylvia Brun n’est pas dupe du caractère déloyal de ces accusations. Mais une personne neutre lui confirme ces rumeurs. Seraient-elle fondées? Fervente amatrice de Nespresso, cette lectrice veut en avoir le cœur net et interroge Bon à Savoir.

Blanc comme neige
Les capsules de Nespresso ne contiennent rien de plus que ce qui est annoncé sur l’emballage: «100% de café rôti et moulu», confirme Jean Macchi, directeur technique chez Nestlé Nespresso SA. Quant à l’aluminium, là encore, l’accusation est infondée, puisque la capsule est recouverte sur sa face interne d’une couche de laque protectrice. Cela pour éviter tout contact entre le café et l’aluminium. Les fabricants de canettes utilisent d’ailleurs le même procédé. Résultat: une tasse de Nespresso contient environ 28 fois moins d’aluminium qu’une tasse de thé. Et l’origine d’une très légère contamination serait à chercher dans l’eau, qui contient naturellement de l’aluminium, et non du côté de la capsule.
Le petit noir de Nespresso est peut-être vierge (ou presque) d’aluminium. Mais l’utilisation de ce métal pour l’emballage paraît écologiquement discutable. «C’est la
matière idéale du point de vue de la conservation», justifie Jean Macchi. Et Nespresso prend en charge le recyclage des capsules. «L’entreprise Thévenaz-Leduc SA à Ecublens a, en effet, été mandatée pour leur collecte, explique Marc-Alain Dubois, directeur du marché suisse chez Nestlé Nespresso S.A. Puis, le marc de café est extrait et transformé en fertilisant. L’aluminium est quant à lui refondu dans une usine de traitement.»

40% de retours
Les nouveaux clients reçoivent d’ailleurs une liste des points de collecte (environ 750 en Suisse romande). «C’est très positif qu’une entreprise privée assume le coût du recyclage de ses produits», estime Peter Gerber, expert à la Division déchets de l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage (OFEFP).
Seule ombre au tableau: le taux de collecte, qui ne dépasse pas 40%. Alors que 90% des canettes usagées sont récoltées, mais seulement 35% des tubes en aluminium. Sophie Reymondin

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