Les séchoirs électriques sont très utiles, mais consomment énormément. Il est donc conseillé d’en limiter l’utilisation et de privilégier les modèles plus respectueux de l’environnement.
Un sèche-linge fonctionne de manière similaire à un gros sèche-cheveux: un ventilateur souffle de l’air dans un puissant corps de chauffe (2000 à 3000 watts) pendant toute la durée du cycle, soit environ une heure et demie. Après avoir traversé le linge à sécher, cet air chargé d’humidité est évacué de différentes manières, selon qu’il s’agit de modèles:
> à évacuation: l’air est expulsé à l’extérieur par un tuyau;
> à condensation: la vapeur condensée au contact de l’air froid aboutit sous forme liquide dans un bac qu’il faut vider après chaque utilisation (sauf si la machine est équipée d’un tuyau d’évacuation de l’eau).
Dans un cas comme dans l’autre, des centaines de m2 d’air sont chauffés à plus de 60°C à chaque utilisation, ce qui explique la voracité énergétique de ces appareils. Sécher du linge nécessite donc trois à cinq fois plus d’électricité que pour le laver.
Pompe à chaleur
Une nouvelle technologie a fait son apparition ces dernières années, basée sur le principe de la pompe à chaleur. L’idée est simple: du moment qu’il faut refroidir l’air sortant du linge pour en condenser l’humidité, autant récupérer cette énergie et la réinjecter pour le chauffage de l’air amené dans le tambour. Les économies ainsi réalisées sont de l’ordre de 45%. Destinée dans un premier temps aux applications à grande échelle (p. ex. dans les hôpitaux), cette technologie équipe également quelques appareils domestiques et leur prix se situe aux alentours de 2000 fr.
Outre le bénéfice écologique d’une réduction de la consommation d’électricité, leur surcoût par rapport à un modèle traditionnel est amorti par des économies allant de 1000 fr. à 1500 fr. sur les factures d’électricité sur la durée de vie de l’appareil (3000 à 5000 cycles). L’investissement en vaut donc la peine en cas d’usage régulier.
Par ailleurs, le séchage étant effectué à plus basse température, ces modèles ménagent le linge et permettent d’éviter un tri fastidieux.
Entretien particulier
Du fait de leur technologie, ces appareils ne sont plus équipés d’un condenseur amovible pour en assurer le nettoyage. Il faut donc veiller au bon entretien des filtres et ne jamais les utiliser pour sécher du linge qui n’aurait pas été lavé à quelques reprises: un encrassement de l’appareil nécessitera un retour à l’atelier et une facture salée! D’autre part, ces appareils étant munis d’un gros compresseur, similaire à celui d’un réfrigérateur, ils nécessitent certaines précautions lors de leur transport: il faut éviter de les coucher et les laisser reposer une dizaine d’heures après un déménagement (lire BàS 5/2005*).
Usage modéré
D’une manière générale – et malgré les progrès écologiques indéniables de ces derniers modèles –, il est vivement recommandé de faire preuve de la plus grande modération lors de l’utilisation de ce type d’appareils. D’ailleurs, sécher un peu de linge en hiver dans l’appartement augmente la qualité de l’air ambiant, rendant ainsi souvent superflu l’usage d’un humidificateur. Et durant la belle saison, étendre le linge à l’extérieur permet de faire la connaissance des voisins ou d’observer la forme des nuages… Avec, en plus, un bienfait pour l’environnement et pour le porte-monnaie.
Laurent Zahn
Conseils pratiques
Capacité de séchage
Sécher le linge au grand air est certes un geste écologique, mais notre climat ne le permet pas toujours. Un sèche-linge peut donc s’avérer nécessaire, mais il convient alors de choisir un modèle qui corresponde aux besoins de son ménage. Il est, en effet, inutile de sécher seulement 3 kg de linge dans un séchoir qui peut en accueillir 7 kg. Ce conseil vaut également pour les lave-linge.