Ce qui devait être accueilli comme un gain de sécurité pour les enfants est perçu d’un mauvais œil par certains de nos lecteurs: dès le mois prochain, le siège-auto sera obligatoire pour tous les enfants mesurant moins de 150 cm ou qui n’ont pas encore l’âge de 12 ans. En effet, ces enfants sont exposés à de graves blessures au cou et au ventre s’ils ne portent que la ceinture de sécurité. Seule exception, les places équipées uniquement d’une ceinture abdominale ne requerront pas, pour l’instant, de siège spécial.
Passons sur la réticence qu’auront les préados à se voir affublés d’un siège acheté dans une boutique pour bébés et venons-en aux réels inconvénients de cette mesure.
Surcoût pour les familles
Un bon siège, selon les tests effectués par le TCS, coûte autour de 300 fr. Ce montant ne représentera toutefois pas une surcharge pour les familles qui ont des enfants de moins de 7 ans, puisque le siège est déjà obligatoire et que celui-ci est adaptable jusqu’à 12 ans (les modèles existants couvrent généralement la tranche d’âge de 4 à 12 ans). Attention: les enfants dont le poids excède les 36 kg généralement indiqués ne sont pas dispensés.
Mauvaise nouvelle, en revanche, pour les familles dont les enfants ont déjà passé l’âge de 7 ans et qui se sont déjà débarrassés de leurs sièges: elles devront passer une nouvelle fois à la caisse pour se rééquiper. En cas d’infraction constatée, l’amende s’élèvera à 60 fr., comme c’est déjà le cas lorsqu’on n’attache pas la ceinture de sécurité.
Vieux sièges interdits
Dès le mois d’avril toujours, seuls les sièges répondant à la norme ECE-R44 03 et ECE-R44 04 seront autorisés, contrairement aux modèles 01 et 02 encore admis jusqu’ici. Il convient donc de bien lire l’étiquette orange figurant sur chaque siège pour s’assurer de sa conformité. Et, pour éviter de se faire amender, il faudra aussi remplacer ses anciens sièges par de nouveaux modèles, si l’étiquette indique une norme obsolète.
Yves-Alain Cornu