Siroop: c’est le nom de la nouvelle plateforme de vente lancée lundi par Coop et Swisscom. Disponible en version bêta depuis novembre dernier dans la région bernoise, elle est désormais accessible dans toute la Suisse alémanique. La version francophone du site est prévue pour la fin de l’année.
Le principe de ce nouveau magasin virtuel est de mettre en vente les produits de petits commerçants comme ceux d’acteurs plus importants, tels Coop, Intersport ou Franz Carl Weber. A côté d’un MacBook et de chaussures de course, on pourra donc, peut-être, trouver les bagues d’un jeune joaillier lucernois. A l’heure actuelle, plus de 80 marchands proposent environ 200'000 produits, dont des livres, de l’électronique, du matériel de sport, des accessoires de mode, de décoration, de jardinage, etc. Pour l’instant, l’offre ne contient pas d’alimentation, mais l’entreprise dit vouloir l'intégrer dans les mois à venir.
Les petits artisans qui veulent profiter de cette vitrine doivent cependant y mettre le prix. La commission prise par Siroop est de 6% pour l’électronique et de 9,9% pour tout le reste. Les frais de paiement sont compris, mais des coûts de logistique peuvent s’y ajouter. En comparaison avec d’autres sites mettant directement en lien clients et créateurs, ces tarifs sont relativement élevés. Sur Etsy, c’est 3,5% du montant des ventes qui sont prélevés. Sur Alittlemarket, 5%.
Mais l’intérêt de Coop et Swisscom n'est pas uniquement dans les commissions perçues. Pour Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom, «il se situe au niveau technologique. La numérisation en cours de l’économie a besoin de réseaux, qui sont notre spécialité. Il faut marquer le territoire en Suisse avant que des géants internationaux, tel Amazon, ne le fassent». Ramòn Gander, porte-parole de Coop, y voit un autre avantage: «Nous croyons à la coexistence de différents canaux de vente et nous sommes déjà exposés à la concurrence aujourd’hui, même à l’intérieur du groupe Coop».
Bernard Utz